| PANSPERMIE, subst. fém. BIOLOGIE A. − Théorie, soutenue autrefois, selon laquelle la vie est partout présente sur la terre sous la forme de germes qui se développent lorsque les conditions deviennent favorables. La panspermie, au surplus, se heurte à de véritables impossibilités matérielles. «L'expérience vient même démontrer presque mathématiquement que, si la dissémination aérienne était réelle, il faudrait que chaque millimètre cubique de l'atmosphère contînt immensément plus d'oeufs qu'il n'y a d'habitants sur le globe...» (J. Rostand,Genèse vie, 1943, p.89). B. − ,,Théorie selon laquelle les premiers germes de la vie seraient venus sur la planète, à travers les espaces sidéraux, d'autres mondes où la vie existait déjà antérieurement`` (Husson 1970). Prononc.: [pɑ
̃spε
ʀmi]. Étymol. et Hist. 1823 «amas confus de substances hétérogènes» (Boiste); 1842 «théorie selon laquelle les germes des corps organisés sont présents dans tout l'univers» (Ac. Compl.); 1949 «théorie selon laquelle la vie aurait été introduite sur la terre par des germes venus d'autres planètes» (Nouv. Lar. univ.). Empr. au gr.
π
α
ν
σ
π
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μ
ι
́
α «mélange de toutes sortes de semences». DÉR. Panspermiste, adj. et subst.a) Adj. Qui se rapporte à la panspermie (supra A). La doctrine panspermiste allait enfin résoudre complètement cette question tant disputée. Il devient évident que la gourme est fonction d'un microbe spécifique (Nocard, Leclainche,Mal. microb. animaux, 1896, p.431).b) Adj. et subst. Partisan(e) de la panspermie. Les «panspermistes» −c'est ainsi qu'on appelle les tenants de cette bizarre conjecture −pensent que les germes vitaux sont en état de «vie latente», et ainsi peuvent résister à l'action des radiations de faible longueur d'onde qui, venues des étoiles, sillonnent les espaces (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p.191).− [pɑ
̃spε
ʀmist]. − 1resattest. 1872 adj. (H. de Parville, Journ. offic., 10 févr., p.986, 3ecol. ds Littré Suppl.), 1874 subst. «partisan de la panspermie» (Lar. 19e); de panspermie, suff. -iste*. |