| PANOSSE, subst. fém. Région. (Suisse romande). Serpillière. Trois seaux d'eau à la volée, la panosse et la brosse (B. Vallotton, Ce qu'en pense Potterat, Lausanne, F. Rouge, 1916 [1915], p.258).− P. métaph. La commune avait décidé qu'(...) on mettrait le drapeau neuf au clocher, attendu (...) que c'est tout de même vergogne pour la propre commune du Major de ressortir cette vieille panosse, où on ne sait plus seulement si le vert est en haut ou en bas (P. Budry, S. Chevallier, Le Quart d'heure vaudois,Lausanne, Marguerat, 1942, p.171). Prononc.: [panɔs]. Étymol. et Hist. 1. 1411 pannose «serpillière, chiffon, torchon» (Archives de Fribourg, 1recollection des lois, fo54); 2. 1549 terme d'injure adressé de femmes à femmes (Noël du Fail, Propos rustiques, éd. La Borderie, p.127 d'apr. Philipot, Le Style et la lang. de N. du Fail, p.142); 1658 «guenille (en parlant d'une femme)» (La Bernarda-Buyandiri, II, 336 ds S. Escoffier, A. M. Vurpas, Textes litt. en dial. lyonnais, p.100). Mot du domaine fr. prov. remontant prob. au b. lat. pannucia «haillon, guenille», substantivation au fém. du lat. pannuceus «en haillon, rapiécé» (dér. de pannus «morceau d'étoffe, lambeau») plutôt que dér. de pan* «morceau de tissu», le suff. étant dans ce cas difficile à expliquer; le mot vivait autrefois dans une aire géogr. plus étendue, comme l'atteste l'empl. par N. du Fail (supra) et semble s'être maintenu dans les régions où le verbe panner «essuyer» se maintenait également (v. FEW t.7, p.555), v. aussi panouille2. |