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PANARD2, subst. masc.
Pop. ou arg.
A. − Pied (humain). Panards nus; traîner les panards; s'approcher sur la pointe des panards; ne pas mettre les panards dehors. I' m' faut des péniches, un peu plus tu verrais mes panards à travers celles-ci (Barbusse,Feu, 1916, p.87).Il était difficile, question des chaussures... Toujours des empeignes de drap beige et petits boutons de nacre... Seulement il était comme moi il cocotait dur des panards (Céline,Mort à crédit, 1936, p.412).Ce prétentiard se mit à râler parce qu'un vieux con lui piétinait les panards avec une fureur sénile (Queneau,Exerc. style, 1947, p.170).
[En parlant d'un animal] Les panards d'un lion (Marcus,Quinze fables, 1947, p.3).
P.méton. Chaussure, soulier. «Si je vous écrasais les pieds sous mes panards de 46, des panards dans lesquels je serai à l'aise pour jardiner», [ouvrier, Paris, 1924] (Esnault,Notes compl. Poilu, [1919], 1957).
B. −
1. Partage du produit d'un vol. Au panard, on avait touché chacun 500 baluchons (Le Breton1960).
P.méton. Part (dans le partage du produit d'un vol). Palper son panard, ,,toucher sa part de butin (vol., 1928)`` (Esn. 1966). Synon. prendre son pied*.Jamais de sa putain de vie il n'avait [dans ses cambriolages] encaissé un tel panard [plus de vingt millions] (Le Breton,Rififi, 1953, p.63).
2. Loc. Prendre son panard. Jouir (sexuellement). Synon. prendre son pied*.Avec un mâle, Ginette n'avait jamais pu prendre son panard. Comme elle était un peu gouine sur les bords, y avait qu'avec les soeurs qu'elle s'envoyait en l'air (Le Breton1960).
Prononc.: [pana:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1898 «soulier» (Voyou d'apr. Esn.); 1901 (Bruant, p.411); 2. 1910 «pied» (pop.d'apr. Esn.); 1918 (Dauzat, Arg. guerre, p.113). De panard1*.