| PANAIS1, subst. masc. BOT. Plante herbacée, de la famille des Ombellifères, originaire d'Europe centrale, à feuilles très découpées, à fleurs généralement jaunâtres, et dont une espèce est cultivée pour sa racine charnue, de saveur sucrée et très odorante. Semence, racine, pousse, fleurs de panais; panais rond, sauvage. Panais: légume de la même famille que la carotte, mais dont la racine est blanche. On a prétendu que c'était un aphrodisiaque. La médecine ancienne le considérait comme un fébrifuge (Gdes heures cuis. fr.,Éluard-Valette,1964, p.245).♦ Panais cultivé. L'espèce la plus intéressante est le Panais cultivé ou Pastenade (Pastinaca sativa) (Bouillet1859). − P.méton. Racine comestible de cette plante, utilisée pour l'alimentation humaine (notamment comme légume à cuire) et pour l'alimentation du bétail. Fécule de panais; panais crus, cuits. La carotte et le panais (...) rendent [le lait] plus butyreux (Pouriau,Laiterie,1895, p.9).Sauce au suprême (...): faites suer dans une casserole un peu de veau et jambon, tranches d'oignon dessous, zestes de carottes et panais (Gdes heures cuis. fr.,Éluard-Valette,1964, p.250). − P.anal., arg. Pénis. Je la vois dans le blanc du réverbère!... En chemise de nuit... Toute redressée!... Ses cheveux qui flottent... Je reste là, moi, en berloque avec mon panais tendu (Céline,Mort à crédit,1936, p.326). − P. anal. [P. allus. au fait que le panais est parfois considéré comme un «légume du pauvre»] Objet de mauvaise qualité, démodé, sans valeur marchande. Synon. rossignol.Elle nous a aidés aussi longtemps qu'elle a pu, avec ce qui lui restait de son fond, de la brocante. On allumait qu'une seule vitrine, une seule qu'on pouvait garnir... C'était ingrat comme bibelots, des trucs qui vieillissent de travers, du rossignol, du panais, avec ça on «était fleurs» (Céline,Mort à crédit,1936p.69). Prononc. et Orth.: [panε]. Ac. 1694: panais; 1718, 1740: -nais ou -nets (panets aussi ds N. Lemery, Pharmacopée universelle, 1763, p.400); 1762: -nais ou pastenade; dep. 1798: panais. Étymol. et Hist. Ca 1180 pasnaie (Proverbe au Vilain, éd. A. Tobler, 8, 7); 1549 panaiz (Est.); 1561 panais (Du Pinet, Historia plantarum ds Roll. Flore t.6, p.137). Du lat. pastinaca qui désigne diverses ombellifères dont le panais (cf. André Bot.). La forme actuelle panais, qui s'est substituée à pa(s)naie, s'explique par l'empl. prédominant du plur. pour les noms de légumes (cf. FEW t.7, p.755b). |