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PALMIER, subst. masc.
A. − BOT. Arbre des régions chaudes, de la classe des monocotylédones, au tronc simple terminé par un faisceau de grandes feuilles dont les folioles nettement séparées sont disposées en éventail (v. arec, cocotier, dattier, doum, latanier, palmiste, raphia, ronier, rotang, sagoutier). Par-dessus le mur d'un jardin, quelque palmier dardait son fût écaillé, terminé par un éventail de feuilles (Gautier, Rom. momie, 1858, p.191).Les dattes ne poussent aux palmiers que dans l'intention d'être mangées (A. France, Génie lat., 1909, p.231):
. Vingt mille têtes de palmiers se balançaient à mes pieds, vingt mille aigrettes ou plutôt vingt mille faisceaux de sabres, de cimeterres recourbés, qui jetaient sous le soleil tous les éclats bleutés de l'acier. Tharaud, Fête arabe, 1912, p.48.
SYNT. Palmier mâle, femelle; palmier nain; palmier d'appartement, de serre; aigrette, branche, feuille, fibre, palme, stipe, tronc de palmier; vin de palmier; bois, bosquet, forêt de palmiers.
Palmier à huile. Élaeis. V. ce mot ex. et palmiste I B ex. de Plantefol.
Coeur de palmier. Tige tendre de cet arbre, accommodée comme les asperges et les cardons (d'apr. Ac. Gastr. 1962).
En appos. ou en compos. [Suivi du nom d'un palmier particulier] Palmier(-)cocotier, palmier(-)dattier, palmier(-)doum. Nous avons déjà dit qu'aux Indes la plante sarmenteuse du bétel tournait en spirale autour du palmier-arec (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.74).Quantité d'énormes palmiers rôniers (tronc renflé, feuilles en éventail; grappes d'énormes pommes orangées) donnent à la steppe un aspect noble et étrange (Gide, Voy. Congo, 1927, p.766).
B. − P.anal., PÂTISS. ,,Pâtisserie constituée par une tranche de pâte feuilletée en forme de palme, saupoudrée de sucre et cuite au four. Pâtisseries sèches: tuiles aux amandes, palmiers, couques`` (L. Bertholle, Les Recettes secrètes des meilleurs restaurants de France, Paris, A. Michel, 1972, p.551).
Prononc. et Orth.: [palmje]. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1746 ds T.-L.); 2. 1938 «petit gâteau» (Mont.-Gottschalk). Dér. de palme1*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 1115. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1719, b) 2834; xxes.: a) 1272, b) 991.