| * Dans l'article "PALISSADE,, subst. fém." PALISSADE, subst. fém. A. − FORTIF. Obstacle de défense composé d'un alignement de pièces de bois, posées verticalement et terminées en pointe. Palissade de défense; villages enclos de palissades, défendus par des palissades. Chacun voyait bien la file de grosses pièces qui nous regardaient par leurs embrasures, les redoutes et les lignes de palissades (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t.2, 1870, p.64).La plupart des villes russes du Nord ont renoncé à leurs palissades et enceintes de bois (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum.,1921, p.166).Les Maori entouraient parfois leurs villages de palissades, mesure pratiquée par beaucoup de peuples sédentaires (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.249). B. − Clôture faite de planches, de lattes ou de pieux contigus et plantés en terre, tenus par des traverses et généralement taillés en pointe à leur sommet. Palissade de bois, en lattes de châtaigniers, en planches. Les palissades d'enceinte du jardin furent examinées, rien n'y était brisé. Dans le jardin, les allées n'offraient aucun vestige de passage (Balzac,Splend. et mis.,1847, p.558).Jardin entouré de palissades grises de 9 pieds de haut: la vigne monte à cette palissade et l'embuissonne (Goncourt,Journal,1854, p.145).Des palissades, bariolées d'affiches, masquaient le rez-de-chaussée, et rétrécissaient à cet endroit le trottoir (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p.107). C. − Haie formée d'arbres ou d'arbustes, taillée de façon à former une clôture. Palissade taillée; palissade d'oliviers. Un fossé défendu par des palissades vertes de figuiers d'Inde couverts de leurs fruits épineux (Lamart.,Voy. Orient, t.2, 1835, p.76).Les cultures s'y blottissent à l'abri des palissades de roseaux et de cyprès que courbe le mistral (Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr.,1908, p.273). − P.métaph. Cessons de la contrarier [La France], écartons les obstacles d'hier, les barrières pourries, les palissades de partis, laissons-la agrandie telle que pendant la guerre (Barrès,Fam. spir.,1917, p.265).Il se tourna vers le portrait (...) où Camille brillait (...) les yeux vastes entre deux palissades de cils (Colette,Chatte,1933, p.28). D. − MENUIS., au plur. Montants du lambris qui font saillie sur le nu de la boiserie (d'apr. Havard 1890). Prononc. et Orth.: [palisad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1600 arboric. (O. de Serres, Théâtre d'agric., Genève, M. Berjon, 1611, p.782: Telle ordonnance de Fruitiers est appellee espalier et palissade, par laquelle les Arbres plantés en haie s'entre-embrassent et s'entre-lient les uns les autres); 2. 1611 fortif. «rangée de pieux formant protection, défense» (Cotgr.); 3. 1636 «rangée de palis plantés en terre» parc ceint de palissade (Monet, p.627 a). Dér. de palis*; suff. -ade* −ou bien empr. à l'a. prov. palissada «clôture de palis» (1398, Coll. Doat, t.LIV, fol. 168 ds Rayn.). Fréq. abs. littér.: 302. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 239, b) 817; xxes.: a) 402, b) 399. DÉR. Palissadique, adj.a) En forme de palissade. (Dict.xxes.). b) Bot. [En parlant du tissu cellulaire des feuilles] Qui est formé de cellules allongées perpendiculairement à la surface de la feuille (d'apr. Forest. 1946). La brunissure (...) se manifeste en définitive par une destruction des tissus palissadiques sous l'action des rayons solaires (Levadoux,Vigne,1961, p.100).− [palisadik]. − 1reattest. 1931 bot. tissu palissadique (Plantefol, Bot. et biol. végét., t.1, p.448): de palissade, suff. -ique*. |