| PAIRESSE, subst. fém. [Correspond à pair1B] A. − HIST. INSTIT. Épouse d'un pair de France. Ils allèrent chez madame du Colombier et y trouvèrent le pair et la pairesse enragés de n'être pas dans l'intimité de la reine (A. France,Chemise,1909, p.250). B. − [En Grande-Bretagne] 1. Épouse d'un membre de la Chambre des Lords. (Dict. xixeet xxes.). 2. Femme possédant un titre de pair. Au dernier couronnement, comme il se tenait son bâton à la main, regardant avec admiration le banc des pairesses et s'extasiant sur la beauté de quelques-unes d'entre elles (...), il fut particulièrement frappé des attraits d'une dame qu'il ne reconnut pas d'abord (Mussetds R. des Deux Mondes,1833, p.490).Quand la reine souhaita reconnaître ses services, il demanda que Mary-Ann devint pairesse, lui-même demeurant Mr Disraëli. La reine ayant gracieusement approuvé ce projet, il choisit pour sa femme le nom de Beaconsfield (Maurois,Disraëli,1927, p.244). Prononc. et Orth.: [pε
ʀ
εs]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. En Angleterre a) 1698 «femme d'un pair» (H. Misson de Valbourg, Mémoires et Observations faites par un voyageur en Angleterre, p.89); b) 1708 «femme possédant personnellement un titre de pairie» (Miege, Etat de la Gr.-Bretagne, II, 443 ds Bonn.); 2. 1832 (Raymond: Pairesse. Femme d'un pair). Empr. à l'angl. peeress «femme d'un pair; titulaire d'un titre de pairie» (1689 ds NED), dér. de peer, v.pair1*, suff. -ess, corresp. au fr. -esse*, d'apr. le fr. pair1*. Fréq. abs. littér.: 11. Bbg. Boulan 1934, p.115. |