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PÉRIMÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de périmer (se)*.
II.− Part. passé et adj.
A.− Qui a perdu sa valeur.
1. Qui n'a plus cours, dont le délai de validité est expiré. Synon. caduc.On peut facilement préparer un bon milieu en utilisant un sérum thérapeutique périmé (Aviragnet, Weill-Hallé, Marieds Nouv. Traité Méd.fasc. 21928, p. 658, note).
[En parlant d'un bon, d'un ticket, d'un billet, d'un titre, d'une monnaie] Passeport périmé. Je retrouve en moi la sensation de ces soirées passées devant cette vitrine pleine de vieilles monnaies, de coupons périmés, d'assignats, etc. (Léautaud, Pt ami,1906, p. 95).Elle jeta de son sac, par dizaines, des billets de loterie périmés (Montherl., Bestiaires,1926, p. 456):
1. Ils usaient de monnaies peut-être périmées. Les valeurs de leurs coffres étaient peut-être garanties par des usines déjà confisquées ou, menacées qu'elles étaient par les torpilles aériennes, déjà en voie d'écrasement. Saint-Exup., Lettre otage,1943, p. 391.
2. P. ext. Qui n'est plus d'actualité. Synon. vieilli.Si une transformation s'opère dans les principes, dans les sociétés et les hommes, ce qui était bon hier est périmé et caduc aujourd'hui (Chateaubr., Mém.,t. 3, 1848, p. 677).Toute loi écrite est déjà périmée. Car la main du scribe est lente et l'esprit des hommes est agile et leur destinée mouvante (A. France, Crainquebille,Juges intègres, 1904, p. 243).Il nous parle également du recensement périmé, qui date de quatre ans (...) les habitants continuent à payer pour les morts (Gide, Voy. Congo,1927, p. 834).
B.− Au fig. Qui est démodé, dépassé par l'usage, l'évolution des événements, des mœurs. Conception périmée de l'analyse mathématique (Gds cour. pensée math.,1948, p. 367).Les âgés reconnaissent que leurs habitudes périmées les rendent maladroits (Butor, Passage Milan,1954, p. 165):
2. Le plus bel éloge [du livre d'histoire] en serait, a-t-on dit, qu'il devienne au bout de trente ans totalement inutile et périmé, − toutes ses conclusions se trouvant remaniées par le progrès même qu'il aurait suscité. Marrou, Connaiss. hist.,1954, p. 285.
Empl. subst. masc. Tu me prends déjà pour un vieillard? pour un gâteux? pour une baderne? pour une guenille, un débris, un déchu (...) un suranné une ruine un archaïque un périmé un défectif un vioc et pour tout dire un con? (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 80).
Prononc. et Orth. : [peʀime]. Ac. 1694, 1718 : perimé; dep. 1740 : pé-. Fréq. abs. littér. : 128.