| PÉNÉLOPE1, subst. fém. [P. allus. à l'épouse d'Ulysse] Femme considérée comme un modèle de constance et de patience. C'était une pièce splendide [une écharpe], et semblable sans doute à ces belles étoffes que les pénélopes d'autrefois tissaient, durant de longues années, pour ensevelir le père de leur époux (About, Grèce, 1854, p.442).− Loc. Travail, ouvrage, toile de Pénélope. Travail interminable ou qui est toujours à recommencer. Quelle gloire pour moi, si je venais à bout de faire réfléchir ces automates [les législateurs]! si je pouvais leur faire comprendre que leur ouvrage est une toile de Pénélope qu'ils sont condamnés à défaire par un bout tandis qu'ils la continuent par l'autre! (Proudhon dsLar. 19e). Prononc.: [penelɔp]. Étymol. et Hist. 1694 (Boileau, Satire, X, 40, éd. A. Cahen, p.145: Plus d'une Penelope honora son pays), puis 1842 (Ac. Compl.). Empl. comme nom commun de Pénélope (lat. Penelope qui connaît déjà le sens fig. de «épouse vertueuse», gr. π
η
ν
ε
λ
ο
́
π
η ) nom de la femme d'Ulysse, devenue le type de la femme irréprochable, p.allus. à la fidélité qu'elle garda à son époux pendant sa longue absence. Cet empl. est att. en angl. dès 1581 ds NED. |