| PÂTISSER, verbe A. − Empl. intrans. Travailler la pâte; faire de la pâtisserie, des gâteaux. Elle s'amuse à pâtisser (Ac.1935).Boussardel ne voulut jamais lui infliger l'humiliation d'un cuisinier mis en sa place, même les jours de festin, d'autant qu'elle cuisinait et pâtissait à merveille (Ph. Hériat, La famille Boussardel, 1944, p.219 ds Rob. Suppl. 1970). B. − Empl. trans. 1. Travailler, pétrir. Pâtisser (de) la pâte. (Ds Guérin 1892, Lexis 1975). Pâtisser de la farine (Quillet 1965). 2. Confectionner (un gâteau). Il va regretter tous les saint-honorés (...) qu'il a pâtissés (J.-L. Bory, Mon village à l'heure allemande, Paris, Flammarion, 1972, p.25). Prononc. et Orth.: [pɑtise] et [pa-], (il) pâtisse [pɑtis]. Ac. 1694 et 1718: pastisser; dep. 1740: pâtisser. Homon. nous pâtissons/un pâtisson. Étymol. et Hist. 2emoitié du xives. pasticier intrans. «faire de la pâtisserie» (Livre des métiers de Bruges, éd. J. Gessler, II, p.18). Dér., à l'aide de la dés. -er, d'un subst. a. fr. *pastitz (att. indirectement par ses dér., v. FEW t.7, p.751b) qui a dû disparaître avant le xiiies. et qui représente un lat. pop. *pasticium «pâté» (dér. de pasta, pâte*) d'où sont issus l'a. prov. pastis, pastitz «pâté» (v. pastis) et l'ital. pasticcio (v. pastiche). V. FEW t.7, p.751a-b. |