| ![]() ![]() ![]() ![]() PAN4, subst. masc. ANTIQ. GR. Divinité des bergers et des troupeaux, mi-homme, mi-bouc, à la proverbiale activité sexuelle s'exerçant indifféremment sur chacun des deux sexes; p.ext., au plur. dieux voisins des faunes et des satyres. C'est là qu'il [Bacchus] était resté entouré des pans et des satyres, ou des génies qui empruntent leurs attributs de la chèvre placée sur le taureau (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p.183).Ils plantèrent des croix sur les sources sacrées (...). Le peuple des faunes, des pans et des sylvains en fut justement offensé (A. France, Puits ste Claire, 1895, p.32).♦ Flûte* de Pan. − P.allus. hist. ♦ (Le grand) Pan est mort. Les dieux de l'Olympe sont inquiets. Une voix a crié sur la mer: «Pan est mort!» (Lemaitre, Contemp., 1885, p.122).P.ext. Tout fout le camp; tout se dégrade, tout est perdu; on ne peut plus compter sur personne. Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes: Bacchus est alcoolique et le grand Pan est mort (G. Brassens, Poèmes et chansons, Le Grand Pan, Paris, éd. Mus. 57, 1973 [1965], p.271). ♦ Le grand pan. Personnage important. Shakespeare, qui est le grand pan de la littérature, a chanté sur tous les modes, depuis l'obscène jusqu'au sublime (Sand,Quest. art et litt., 1876, p.290). Prononc.: [pɑ
̃]. Homon. paon, (il) pend. Étymol. et Hist. 1796 (Dupuis, loc. cit.). Empl. du nom du dieu Pan, de la mythologie grecque (gr. Π
α
́
ν, Π
α
ν
ο
́
ς), qui, né avec les jambes, les cornes et le poil d'un bouc, symbolisait les forces de la nature et de la vie champêtre et fut adopté pour désigner la nature universelle sous le nom de Grand Pan, et les faunes, d'aspect comparable (gr. Π
α
̃
ν
ε
ς) «les faunes»). STAT. −Pan1 à 4. Fréq. abs. littér.: 1441. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1559, b) 2770; xxes.: a) 2127, b) 2033. |