| ![]() ![]() ![]() ![]() OXYDÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de oxyder*. Des canons allongent leurs cous oxydés par l'air de la mer entre les créneaux à demi ruinés (Du Camp,Nil,1854, p.280). − P.métaph. Qu'est-ce qu'un écrivain? Un rémouleur d'idées. S'il les voit se ternir, par les ans oxydées, Il les prend, les repasse (Pommier,Crâneries,1842, p.184).Maugis penche vers moi sa moustache oxydée par les alcools cosmopolites (Colette, Cl. s'en va, 1903, p.67). II. − Empl. adj. A. − Qui a subi l'effet de l'oxydation. Voici le plomb qui l'a frappé. −Et elle posa sur la chemise deux balles oxydées (Mérimée,Colomba,1840, p.81). B. − P.métaph. [En raison des marques du temps qui attaque, ronge à la manière de la rouille, et souvent p.anal. de couleur avec celle-ci] [Goya] avait commencé le portrait de don Luis. «Que me plaisent ces traits oxydés, ce nez patiné par le malheur...» pensait-il (Morand,Flagell. Séville,1951, p.376): 1. En côté, tout du long, s'étendaient les charmilles, roussies, oxydées, semblables aux décombres ferrugineux d'un incendie.
Châteaubriant,Lourdines,1911, p.178. − Oxydé de.Regarde... Un merle noir, oxydé de vert et de violet, piquait les cerises (Colette,Sido,1929, p.49): 2. Le vicomte Maurice, avec qui elle était en ce moment, avait beaucoup de peine à se faire à ce caractère indomptable, ivre de liberté; et ce fut dans une impatience oxydée de jalousie qu'il attendit le retour de Musette après l'avoir vue partir pour aller chez Marcel.
Murger,Scènes vie boh.,1851, p.236. Prononc.: [ɔkside]. Fréq. abs. littér.: 27. |