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OUVROIR, subst. masc.
A. − Lieu où l'on se rassemble, dans une communauté de femmes ou dans un couvent, notamment pour effectuer des travaux d'aiguille. Dans les ouvroirs domestiques se confectionnent beaucoup des vêtements nécessaires aux personnes de la maison (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p.139).Je faufilais les chemises à l'ouvroir pour les soeurs (Giraudoux, Folle, 1944, I, p.93).
B. − Atelier, souvent à caractère confessionnel, où des personnes bénévoles effectuent des travaux d'aiguille pour des ornements d'église ou au profit d'une oeuvre de bienfaisance, d'un hôpital ou de nécessiteux. Elle était retournée à Paris et y avait institué un ouvroir, tâche qui l'avait mise en rapport avec la haute société parisienne (Billy, Introïbo, 1939, p.28).Beaucoup de personnes qui s'occupent d'oeuvres sociales travaillent dans des bureaux ou tricotent dans des ouvroirs (Duhamel, Combat, 1939, p.80).
P.plaisant. Ouvroir de Littérature Potentielle (oulipo). Le petit groupe de recherches de littérature expérimentale qui s'est constitué, en 1960, autour de François Le Lionnais et de Raymond Queneau, sous le nom ambigu d'Ouvroir de Littérature Potentielle, s'est jusqu'ici confiné dans un rôle technique, modeste mais essentiel. Ses premières définitions, ses premières professions de foi déclaraient, par exemple: Il y a deux littératures potentielles: une analytique et une synthétique. La LiPo analytique recherche des possibilités qui se trouvent chez certains auteurs sans qu'ils y aient pensé. La LiPo synthétique constitue la grande mission de l'OuLiPo: il s'agit d'ouvrir de nouvelles possibilités inconnues des anciens auteurs (François Le Lionnais) (J. Bens dsOulipo, atlas de litt. potentielle,Paris, Gallimard,1981,p.22).
C. − P.méton. Ensemble des femmes travaillant dans un ouvroir. La mère Alippe (...) amusait l'ouvroir avec nos sottises (Sand, Hist. vie, t.3, 1855, p.131).
Prononc. et Orth.: [uvʀwa:ʀ]. Warn. 1968 [-vʀwɑ:ʀ] et [-vʀwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. [Ca 1170 ovreor «lieu où plusieurs personnes travaillent ensemble; atelier» (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 442)] ca 1200 ouvroir (Renaut de Beaujeu, Bel Inconnu, 1662, ds T.-L., s.v. ovrëoir); en partic. 1690 mar. «(dans un arsenal) lieu où les ouvriers se réunissent pour travailler» (Fur.); 2. 1694 «dans une communauté religieuse, lieu réservé aux ouvrages de couture, broderie» (Corneille); 3. 1851 «atelier de charité où des personnes bénévoles font des ouvrages de dames pour les indigents ou des ornements d'église» (L. Heuzé, Description, plans et détails des établissements de bienfaisance, crèches, salles d'asile, ouvroirs, etc. [...] in Alm. du Magasin pittoresque pour 1853, 51 ds Quem. DDL t.12). Dér. de ouvrer*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér.: 37. Bbg. Gemmingen Arbeit 1973, p.98, 99, 101.