| * Dans l'article "OUTILLAGE,, subst. masc." OUTILLAGE, subst. masc. A. − 1. Ensemble des outils nécessaires à l'exercice d'un métier, d'un travail, à la pratique d'une activité manuelle; ensemble des outils et des machines nécessaires à la marche d'une entreprise, d'une exploitation. Synon. équipement, matériel.J'avais vécu avec les ouvriers, travaillant comme eux dans les ateliers, pour bien connaître les métaux et l'outillage (Augier, Contagion, 1866, p.369).La plupart des fermiers consacraient les bénéfices exceptionnels du marché noir à l'amélioration de l'outillage mécanique de leur exploitation: écrémeuses électriques, eau courante à l'étable, abreuvoirs automatiques, faucheuses ramasseuses, moissonneuses lieuses (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p.140): . Il leur fallait de l'armement lourd. Or, il n'existait plus, en France, un seul établissement capable d'en fabriquer. Installations et outillages de nos usines spécialisées avaient été démontés et emportés par les Allemands, les ateliers qui subsistaient n'ayant gardé que ce qu'il fallait pour des travaux accessoires...
De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p.31. SYNT. Outillage électrique, élémentaire, moderne, perfectionné, portatif, vétuste; outillage agricole, industriel; outillage de charpenterie, de jardinage, de laboratoire; atelier, magasin d'outillage. − P.méton. ,,Service chargé, dans une usine, de la fabrication des outils et des machines-outils`` (Lar. encyclop.). 2. P.ext. Ensemble d'objets complexes considérés sous l'angle de leur utilisation. Synon. attirail.Il y avait (...) une autre table (...) où se trouvait rangé l'outillage, les engins de toilette, trousse bizarre, qui étalait un nombre considérable de petits instruments dont l'usage échappait, les gratte-dos, les polissoirs (Zola, Curée, 1872, p.479).Ses affaires de toilette, avec tout cet outillage compliqué pour les ongles dont elles se servent (Butor, Modif., 1957, p.104). B. − Au fig. Ensemble de moyens intellectuels. Outillage mental, cérébral. La grande masse des hommes qui auraient besoin d'un outillage intellectuel efficace pour réaliser les décisions de leur propre philosophie, sont privés par la bourgeoisie de ces établissements de pensée vers quoi ils tendent (Nizan, Chiens garde, 1932, p.149). Prononc. et Orth.: [utija:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. a) 1829 «ensemble d'outils nécessaires à l'exercice d'un métier, d'une activité manuelle» (Clarke d'apr. Dauzat 1964); 1839 (A. E. Baudrimont, Dict. de l'industrie manufacturière... t.8, p.224 d'apr. FEW t.14, p.87b); b) 1932 «service chargé, dans une entreprise, de la fabrication et de l'entretien des outils et des machines-outils» (Lar. 20e); 2. 1865 fig. «ensemble de moyens intellectuels» (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, 10, p.244 ds Quem. DDL t.28). Dér. de outil*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 139. DÉR. Outilleur, subst. masc.Ouvrier professionnel qui réalise et met au point des outillages (outils, calibres, montages, moules) nécessaires à la fabrication. Outilleur à la main; outilleur sur machines; outilleur de précision; ajusteur-outilleur, tourneur-outilleur. Il peut (...) exister tout un réseau de relations officieuses qui aide l'individu à respecter cette norme. C'est avec l'aide des régleurs, du contrôle du temps, du magasinage, des outilleurs et la complicité des contremaîtres que le système subsiste (Traité sociol., 1967, p.470).− [utijoe:ʀ]. − 1resattest. a) 1845 «fabricant, marchand d'outils» (Besch.), b) 1932 «professionnel qui confectionne et met au point calibres, moules, outillages et montages de fabrication» (Lar. 20e); de outil, suff. -eur2*. |