| ORGEAT, subst. masc. (Sirop d')orgeat. Sirop autrefois à base de décoction d'orge et préparé aujourd'hui avec une émulsion d'amandes. Sirop d'orgeat. On le prépare avec une émulsion d'amandes douces et d'amandes amères, un peu d'eau de fleurs d'oranger et la quantité de sucre nécessaire. Ce sirop est opaque et blanc-gris-jaunâtre. Étendu d'eau, il doit former une émulsion agréable, ayant l'odeur et la saveur de la fleur d'oranger (Kapeler, Caventou,Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.671).− P. méton. Boisson rafraîchissante à base de ce sirop étendu d'eau. La compagnie à laquelle madame du Ronceret accordait du cidre, des échaudés, des marrons, des verres d'eau sucrée et de l'orgeat fait chez elle (Balzac,Cabinet ant., 1839, p.125).Je m'asseyais [dans un café], encore tout chancelant du soleil de la journée (...). Je buvais un orgeat douceâtre (Camus,Env. et endr., 1937, p.114). − Expr. fam. et vieillie. Il est froid comme une carafe d'orgeat. ,,C'est un homme extrêmement froid, que rien ne touche, n'émeut. Il se dit aussi D'un écrivain, d'un comédien qui manque absolument de chaleur`` (Ac. 1835, 1878). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀ
ʒa]. [-ɑ] ds Warn. 1968. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 «sirop préparé avec une décoction d'orge» (Gui de Chauliac, Chirurgie ds Sigurs, p.68); 2. 1732 «boisson faite avec ce sirop» (Rich, s.v. orgeade). Dér. de orge*; suff. -at*. Fréq. abs. littér.: 23. |