| ORCHIS, subst. masc. BOT. Plante (de la famille des Orchidacées) représentée par une centaine d'espèces répandues dans les régions tempérées, se caractérisant généralement par deux bulbes globuleux, par des fleurs en grappe terminale, aux divisions externes plus ou moins recourbées en casque ou étalées, au labelle trilobé, muni d'un éperon, et qui offrent des coloris variés du rose lilas, pourpre (orchis bouffon, brûlé, papillon, pourpre, punaise, tacheté; orchis à larges feuilles, à fleurs lâches; orchis des marais) au jaune et au blanc (orchis pâle, orchis sureau; orchis à fleurs peu nombreuses; orchis de Provence). D'orgueilleux orchis militaires sortent des trous des murs et montent tout raides avec leurs grappes de fleurs couleur de vin (Giono, Eau vive, 1943, p.145).Il est difficile de cultiver les Orchis, sans doute à cause de la nécessité du Champignon symbiotique pour la formation du nouveau tubercule annuel (Gde encyclop. Alpha des sc. et des techn., Les Végétaux, t.2, 1974, p.292):. Le plus précoce, celui qui parsème les prés humides, est «l'Orchis mâle». Sa tige (...) rougit à sa partie supérieure qui porte un épi lâche et allongé de fleurs purpurines (...). L' «Orchis singe» a un casque rose violacé; son labelle est découpé en bandes longues et étroites, relevées en avant qui lui donnent l'aspect d'un singe gambadant; son éperon est renflé et court.
J. Jolin dsÉt. touloises, 1979, no17, pp.25-26. − [Nom vulgaire donné à certaines orchidacées appartenant à d'autres genres, notamment l'orchis bouc, l'orchis moustique, l'orchis à deux feuilles/bifolia] La fleur d'Orchis bifolia a une façon bien à elle de tirer la langue (le labelle) et de montrer sa gorge ouverte (J.-M. Pelt, Évolution et sexualité des plantes, Genève, Horizons de France, 1970, p.194).L' «Orchis pyramidal» dont la tige se termine par un épi conique très serré, de petites fleurs d'un rose très vif (J. Jolin dsÉt. touloises, 1979, p.27). − P. méton. Fleur de cette plante. Un bouquet d'orchis pourprés (Colette, Duo, 1934, p.8). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀkis]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1546 bot. orchis le petit (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XXXI, p.218). Mot lat. empr. au gr. ο
ρ
χ
ι
ς «testicule» d'où, d'après la forme de sa racine, une sorte d'orchidée. Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. Rommel 1954, p.119. |