| OQUE, subst. fém. MÉTROL. Ancienne unité de poids utilisée en particulier en Grèce, en Turquie, en Égypte, de valeur légèrement variable selon les pays, et proche d'un kilo un quart. Qu'est-ce que la Grèce enverra à l'exposition? (...) Elle enverra vingt oques de miel de l'Hymette (About,Grèce,1854, p.161).Prononc. et Orth.: [ɔk]. Littré: ocque ou oque. Étymol. et Hist. 1653 oque (La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p.534); 1670 oke (P. Briot, Hist. de l'état présent de l'empire ottoman, p.113); 1679 ocos (Savary, Parfait négociant, t.2, p.457 ds FEW t.19, p.141b); 1723 ocque (Savary, col. 887). Empr. au turc oka, mesure de poids valant environ 1,280 kg, lui-même empr. à l'ar. uqqa, même sens (et non à l'ar. ūqiyya, qui désigne un poids six fois moindre), lequel est à son tour empr. (par l'intermédiaire de l'araméen, cf. K. Vollers ds Z. der deutschen Morgenländischen Gesellschaft, t.51, p.312) au gr. ο
υ
̓
γ
κ
ι
́
α «once», et celui-ci au lat. uncia (once*). Du turc, le mot est également passé dans les lang. balkaniques: gr. mod. ο
̓
κ
α
́, bulg. et serbo-cr. oka, roum. oca (cf. Lok., no1590; DER). V. aussi FEW, loc. cit., Lammens, p.185; Nasser, p.508; H. Wehr, A Dictionary of Modern Written Arabic. |