| OPTION, subst. fém. A. − 1. Faculté, action d'opter. Synon. choix.Option décisive, fondamentale, initiale. Demandons à l'oiseau encore dans l'oeuf ce qu'il veut être, donnons-lui l'option. Veux-tu être homme, et partager cette royauté du globe que nous font l'art et le travail? (Michelet,Oiseau,1856, p.26): . Messieurs, Forcé à une option pénible entre deux mandats également chers, également honorables, je ne puis hésiter plus longtemps. J'opte pour l'arrondissement de Dunkerque (Bergues).
Lamart.,Corresp.,1834, p.79. − P. méton. Solution choisie dans un cas donné et qui entraîne des conséquences pratiques. Options d'un parti politique. Le président de la République se fait élire sur de grandes options proposées au pays (G. Defferreds Vie Lang.nov. 1969no212, p.618). 2. ENSEIGN. Matière, enseignement à option, ou option. Matière, enseignement, qui complète les parties obligatoirement étudiées, et sur lesquels un candidat peut choisir d'être contrôlé. Isabelle me dit que ta matière à option est le cours Legouis. Es-tu sûr qu'on te l'a accepté? À Malrieu on le lui a refusé. Il a dû prendre toute la littérature anglaise (J. Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1909, p.100).Les classes normales [de seconde des sections commerciales], qui font suite à la 3enormale, peuvent comprendre trois options qui conduisent aux trois options du brevet d'enseignement commercial premier degré; −l'option comptabilité (...); − l'option «sténo-dactylographie» (...); −l'option «employé de commerce» (Encyclop. éduc.,1960, p.168).Les lycées techniques ont vocation (...) pour préparer certaines options du baccalauréat (Capelle,Éc. demain,1966, p.80). B. − 1. DR. Faculté ou action de choisir entre plusieurs situations juridiques. L'action de la femme ne pourrait être exercée qu'après une option à faire sur l'acceptation ou la renonciation à la communauté (Code civil,1804, art.2256, p.412).L'intéressé conserve son droit d'option pendant les six mois qui suivent sa libération [de l'armée], mais l'option une fois faite est définitive (J.O.,Loi rel. recrut. arm., 1928, art.80, p.3822). 2. DR. INTERNAT. a) DR. INTERNAT. PRIVÉ. ,,Faculté offerte par le code de la nationalité de répudier, de renoncer à répudier, de décliner ou de réclamer la nationalité française`` (Jur. 1974). Dans l'augmentation de notre population en ces cinq dernières années, soit: 1289000 habitants, 300000 seulement sont de souche française; le reste est l'apport de l'option ou de la naturalisation (Pesquidoux,Livre raison,1932, p.200). b) DR. INTERNAT. PUBL. ,,Droit reconnu aux habitants d'un territoire à céder de choisir individuellement, dans un délai déterminé, entre la nationalité de l'État cédant et celle de l'État cessionnaire`` (Jur. 1974). Cette option [de nationalité] peut être expresse, lorsqu'elle se manifeste par une déclaration, ou tacite, lorsque l'État annexant a attaché cette signification à certaines attitudes telles que l'émigration vers l'État cédant ou, au contraire, le maintien du domicile sur le territoire annexé (Cap.1936). 3. DR. COMM. a) Promesse de vente (ou de bail) stipulée par contrat et par laquelle une personne s'engage à vendre (ou à louer) à une autre personne une chose déterminée à un prix et à des conditions déterminés, l'acquéreur pouvant dans un certain délai accepter le marché ou y renoncer (d'apr. Suavet 1975). Abandonner, accorder, exercer, obtenir, lever une option. Ce n'est pas que je tienne tellement à Dormant, mais j'ai des options sur d'autres terrains à côté (Claudel,Pain dur,1918, iii, 4, p.476).Pierre obtient de Paul la promesse qu'il lui vendra 400 m2de terrain à 50 F le mètre carré: Pierre prend dans ces conditions une option sur le terrain de Paul (Suavet1975). − BOURSE. Droit préférentiel sur une émission de titres, permettant à son bénéficiaire de choisir entre l'exécution ou l'annulation du marché. Marché à options. ,,Marché sur lequel, à la bourse des valeurs, sont négociées des options d'achat ou de vente de valeurs immobilières`` (Bern.-Colli 1981). À la fin de 1965, la chambre syndicale des agents de change a décidé d'instituer pour un certain nombre de valeurs négociées à terme un «marché à options» qui donne lieu à la conclusion de contrats, ayant pour objet une option d'achat ou une option de vente, cédée par le vendeur à l'acheteur moyennant un prix faisant l'objet d'une cotation (Bern.-Colli1981). b) ,,Promesse d'achat, commande conditionnelle d'un objet, qui doit être confirmée dans un certain délai`` (Lar. Lang. fr.). Anton. commande ferme.Prendre une option. Il faut noter que nos «options» ne sont pas des commandes. Il s'agit seulement de «tickets d'ordre» qui marque l'intérêt des acheteurs éventuels. Par la suite, s'ils le désirent, les compagnies de transport aérien peuvent transformer leur «option» en «commande ferme» (Entreprise,19 juill. 1969ds Gilb. 1980). 4. INFORMAT. Liste d'options. ,,Réponse du programme qui consiste en une énumération de différentes possibilités entre lesquelles l'usager doit faire un choix. Syn. menu`` (Mess. Télém. 1979). 5. Loc. verb. Prendre une option pour. Obtenir, à une étape donnée, un avantage ou des résultats suffisamment prometteurs pour avoir de bonnes chances de l'emporter définitivement. Un match lourd de conséquences pour les deux équipes (...), dont le vainqueur va prendre une sérieuse option pour la place de finaliste de l'épreuve (J. Cisseyds Le Figaro,19-20 janv. 1952, p.8, col. 7). C. − COMM. (en partic. automob.). Amélioration proposée à un modèle de série, qui peut être obtenue moyennant un supplément de prix. Les fameuses options sont évidemment là pour compenser, moyennant supplément de prix, les défaillances constatées (...) sur les modèles [de voitures] les moins chers. Triste coutume (Le Monde,19 févr. 1983, p.12, col. 1). − En option, loc. adj. Qui est proposé moyennant un supplément de prix. Essuie-glace arrière en option. Pour les voitures X, toit ouvrant, boîte automatique et moteur à injection en option (Vie Lang.nov. 1969no212, p.618). Prononc. et Orth.: [ɔpsjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1200 «sous-officier» (Dialogue Grégoire, 241, 17, 18 ds T.-L.). B. 1. Ca 1350 «décision, choix» (Gilles Li Muisis, Poésies, I, 118 ds T.-L.); 1411 «action d'opter» (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, II, p.19); 2. 1765 dr. droit d'option (Encyclop.); 1840 «faculté de choisir entre plusieurs objets, qui a été réservée par contrat» (Ac. Compl. 1842); 3. 1868 fin. (Littré); 4. 1918 «promesse de vente qui n'oblige pas le bénéficiaire à se porter acheteur le moment venu» (Claudel, loc. cit.); 1969 «commande conditionnelle d'un objet qui doit être confirmée dans un certain délai» (Entreprise 19 juillet ds Gilb. 1971); 5. 1969 «amélioration qui, contre paiement d'un supplément, peut être apportée à un modèle de série» (Vie Lang., loc. cit.). Empr. au lat. optio «choix, libre volonté» et «sous-chef, sous-officier» d'où le sens A. Fréq. abs. littér.: 148. DÉR. Optionnel, -elle, adj.a) Qui fait ou doit faire l'objet d'une option; qui résulte d'une option. Synon. au choix.Les assurances-vie, les attributions optionnelles d'actions (...) sont plus répandues aux États-Unis, mais se limitent généralement au personnel de la haute direction (Univers écon. et soc.,1960, p.44-2).Domaine scol., universitaire.Programme optionnel, matière optionnelle, cours optionnels. (Le ministre) a affirmé son intention de développer les enseignements optionnels et facultatifs tout au long de la scolarité (Le Monde,22 févr. 1969ds Gilb. 1971).b) Comm. (en partic. automob.).Synon. de en option (supra C).Accessoires optionnels. [Au parc des expositions (...) Porsche] Une vingtaine d'autres améliorations −optionnelles ou non −sont annoncées par le constructeur (Le Monde,4 oct. 1968, p.15).− [ɔpsjɔnεl]. − 1reattest. a) 1960 «qui fait l'objet d'un choix» (loc. cit.), b) 1963 «qui peut être obtenu en payant un supplément» (F. Feugère ds Le Figaro, 10 avr. ds Dupré 1972); de option, suff. -el* d'apr. l'angl. optional (1765 ds NED). |