| OPÉRATIF, -IVE, adj. A. − PHILOS., THÉOL. Propre à produire des effets. Qualités opératives. La contemplation et la prière que Dieu veut sont celles qui, par la découverte des perfections divines, deviennent opératives (J. Simon, Relig. natur., 1856, p.163).[Bacon] voulait une science active et opérative (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.188).Les vertus divines sont opératives et veulent toutes agir et produire une semblance d'elles-mêmes, hors d'elles-mêmes, dans les sujets préparés, et où elles se plaisent (Bremond, Hist. sent. relig., t.3, 1921, p.142).V. affectif ex. 10. − Propriétés opératives. ,,Celles qui sont cause d'actes`` (Littré). B. − LING. [Dans la ling. guillaumienne] Temps opératif. ,,Temps très court pendant lequel un système linguistique s'actualise dans le discours`` (Ling. 1972). Prononc.: [ɔpeʀatif], fém. [-i:v]. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 «opérant» (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, V, 12, 101c, p.298; v. aussi VI, 13, 127d, p.353); 1374 «qui accomplit, exécute» (Id., Yconomique, éd. A. D. Menut, 334c, p.818), rare jusqu'au xixes. 1800 (Boiste); 2. 1945 ling. temps opératif (G. Guillaume, L'Architectonique du temps dans les lang. class., p.17). 1 empr. au lat. chrét. operativus «efficace» (début ves. ds Blaise Lat. chrét.) formé sur operatus de operari, v. opérer; 2 dér. sav. de opérer*, suff. -(at)if*. |