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OMBRAGÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de ombrager*.
II. − Emploi adj.
A. − [En parlant gén. d'un lieu] Pourvu d'ombrages; couvert, abrité par l'ombre des arbres. Synon. ombreux (v. ce mot A 1 a) ou (plus rare) ombré (v. ce mot II A 1 a).Chemin, place, promenade ombragé(e). Ami exclusif des lieux ombragés et solitaires, il [le lierre] croît loin des rayons du soleil, au sein des bois les plus sombres (Crèvecoeur,Voyage,t.1, 1801, p.220).La lune éclairait les allées découvertes et augmentait par le contraste l'obscurité des allées ombragées (Karr, Sous tilleuls,1832, p.208):
. ... il y a une venelle qui mène à un vieux cimetière ombragé; de grands platanes y font régner, par les plus belles heures de soleil, la demi-obscurité d'un cellier de campagne... Green,Journal,1936, p.62.
− P. métaph. Nous sommes engagés (...) dans une voie de ruine et de crimes. Comment n'avais-je jamais envisagé cela? Mais non, l'idée de ma pauvre mère et notre douce vie ombragée de là-bas m'avaient tout masqué (Sainte-Beuve,Volupté,t.1, 1834, p.128).
B. − P. anal. Qui est souligné, couvert d'une chose rappelant un ombrage. Synon. ombré (v. ce mot II B 1).L'imperceptible duvet qui ornait les contours du visage. (...) sa lèvre inférieure [var. supérieure] un peu forte et légèrement ombragée (Balzac,Peau chagr.,1831, p.119).
Prononc.: [ɔ ̃bʀaʒe]. Fréq. abs. littér.: 308. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 752, b) 452; xxes.: a) 303, b) 242.