| ![]() ![]() ![]() ![]() OMBRÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. fém. I. − Part. passé de ombrer*. II. − Adj. et subst. fém. A. − 1. a) [En parlant d'un lieu] Synon. de ombragé (v. ce mot II A).De petits sentiers ombrés disparaissant dans la verdure où l'on pouvait espérer ne rencontrer personne (Triolet,Prem. accroc,1945, p.151). b) [En parlant d'une chose] Couvert par l'ombre d'un écran quelconque. Synon. ombreux (v. ce mot A 1 b).L'ombre de la visière du casque, percée, fait comme des pois de lumière sur le visage ombré (Goncourt,Journal,1862, p.1131): . La Marie projetait sur l'étendue une ombre (...) qui paraissait verte, au milieu de ces surfaces polies reflétant les blancheurs du ciel; alors, dans toute cette partie ombrée qui ne miroitait pas, on pouvait distinguer par transparence ce qui se passait sous l'eau...
Loti,Pêch. Isl.,1886, p.63. − Subst. fém., GÉOGR. Versant de montagne exposé au nord. Synon. ubac.Fraîche, humide, l'ombrée se prête mieux à l'herbe et à l'arbre qu'aux cultures (Fén.1970). 2. BEAUX-ARTS. [En parlant d'un tableau, d'un dessin] Où les ombres sont figurées par des hachures, des couleurs plus sombres, etc. Une étude servile des ombres gâte le meilleur dessin. On peut s'assurer qu'un dessin ombré imité du procédé photographique ne donne jamais rien de beau (Alain,Beaux-arts,1920, p.283).Prolonger, comme les maîtres du clair-obscur, cette partie ombrée du visage dans le fond du tableau et, inversement, agrandir le plan lumineux du même visage en l'appliquant (...) contre un panneau de porte éclairé (Lhote,Peint. d'abord,1942, p.143). − P. métaph. Sa voix de violoncelle, basse, ombrée (L. Daudet, Am. songe,1920, p.49).Ce que l'oeuvre [Dominique] a de tempéré, d'enveloppant, d'ombré (Massis,Jugements,1924, p.285). B. − P. anal. 1. Synon. de ombragé (v. ce mot II B).Cette brune cinquantenaire à la lèvre ombrée (Colette,Vagab.,1910, p.122). 2. D'une teinte plus sombre. Dans ce réseau il existe des niveaux énergétiques communs; les plus élevés (...) sont représentés schématiquement par les bandes ombrées (M. Curie, Luminescence,1934, p.67).Une strie ombrée plus foncée succède à un lit clair (Rothé,Géophys.,1943, p.124).V. collection ex. 2. − MARQ. [En parlant d'une pièce de bois] Qui a été plus ou moins bruni (par la chaleur, les acides, etc.). Ce filet orné (...) est composé de bois noir, ombré dans la figure de bois blanc ou de couleur tendre (Nosban,Manuel menuisier,t.2, 1857, p.158). ♦ Subst. fém. ,,Marqueterie, dont les découpures sont passées au sable chauffé`` (Fonv. 1974). Prononc.: [ɔ
̃bʀe]. Fréq. abs. littér.: 58. Bbg. Gohin 1903, p.247. _ Quem. DDL t.8. |