| ![]() ![]() ![]() ![]() OFFENSIVE, subst. fém. A. − ART MILIT. Opération militaire, généralement de grande envergure, où l'on prend l'initiative de l'attaque. Synon. attaque.Garder, prendre, freiner, amorcer l'offensive; arrêter, stopper une offensive; offensive alliée; offensive concentrée, générale, limitée; grande offensive. Le général Dubail me faisait savoir que sa droite était soumise à une sévère offensive ennemie (Joffre, Mém., t.1, 1931, p.281).Dans le secteur de Hoa-Binh, où l'on attend l'offensive qui se déclenchera, croit-on, vers la fin du mois, on ne signale que des activités de patrouilles (Le Monde, 19janv. 1952, p.10, col. 3-4): 1. En Libye, il semble que les Britanniques, avec l'aide des Français du général De Gaulle aient arrêté la nouvelle offensive de Rommel...
Green, Journal, 1942, p.223. ♦ Prendre l'offensive, passer à l'offensive. Attaquer. V. défensif ex. 4. B. − P. anal. 1. Action ou ensemble d'actions, mettant généralement en jeu des moyens importants, entreprise contre un adversaire ou en vue d'un objectif. Synon. attaque, croisade, bataille, campagne.Offensive antidrogue, diplomatique. Elle cherchait à reprendre l'offensive par quelque mot direct et blessant (Maupass., Contes et nouv., t.2, M. Parent, 1886, p.598).Une redistribution des forces politiques (...) qui rende plus aisées les offensives anticléricales (Maritain, Primauté spirit., 1927, p.99).Il s'agit donc cette fois, vu l'ampleur du budget −2 millions et demi de F −d'une véritable offensive antitabac (Le Point, 27 sept. 1976, p.112, col. 2). ♦ Prendre l'offensive, passer à l'offensive. Attaquer. C'est un grand avantage dans toutes les affaires de la vie, que de savoir prendre l'offensive (Constant, Journaux, 1804, p. 132): 2. Le prolétariat (...) n'a ni assez de cohésion, ni assez de conscience de classe, ni assez... et caetera, −pour passer à l'offensive, et conquérir le pouvoir!
Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.46. ♦ Offensive de charme. Opération de séduction menée sur une grande échelle ou avec beaucoup de moyens. Plus que jamais, parce qu'il a perdu des points sur le terrain électoral, le PC va se replier en force sur celui des entreprises. Et là, nous sommes les seuls [les dirigeants de la CFDT] à pouvoir le gêner vraiment. D'où l'offensive de charme tous azimuts à notre égard qui vise, en réalité, à nous neutraliser (Le Point, 17 oct. 1977, p.69, col. 3). 2. Action d'une chose, notamment d'un phénomène atmosphérique, ressentie comme une attaque. Offensive du dollar; offensive de l'hiver, du froid. Il commençait à deviner l'offensive insolite, qui, de la Cordillère des Andes, se rabattait vers la mer. Avant qu'il eût pu les atteindre, le cyclone raflerait les villes (Saint-Exup., Vol nuit, 1931, p.113).Hier aux Halles: Nouvelle offensive du rutabaga (L'OEuvre, 6 mars 1941): 3. Après une première période de beau temps et une débâcle hâtive (...) le froid avait repris une vigoureuse offensive. Les champs de glace s'étaient reformés. La banquise nous assiégeait.
Cendrars, Dan Yack, Confess. Dan Yack, 1929, p.235. 3. SPORTS. Initiative de l'attaque. Par crainte de la riposte les Toulousains renoncèrent à jouer l'offensive (Le Monde, 5.10.1969 ds Petiot1982). Prononc. et Orth.: [ɔfɑ
̃si:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1636 offansiue (Monet). Fém. subst. de l'adj. offensif*, sur le modèle de défensive*. Le m. fr. connaît le subst. offensive au xvies. 1587 (Lanoue, Discours pol. et mil., p.309: le Reitre a l'avantage aux offensives, et esgalité aux defensives). STAT. −Subst. et adj. fém. Fréq. abs. littér.: 1419. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 279, b) 166; xxes.: a) 530, b) 5390. |