| OBSÈQUES, subst. fém. plur. [Surtout dans le lang. juridique et administratif] Cérémonie et convoi funèbres en l'honneur d'un défunt. Synon. usuel enterrement, funérailles.On célébra en grande pompe les obsèques de l'infortuné Montmorency; les diverses nations assemblées dans le camp y assistèrent en cérémonie (Cottin,Mathilde,t.2, 1805, p.30).Les obsèques auront lieu le samedi 19 janvier, à 10h30, en l'église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle (Le Monde,19janv. 1952, p.6, col.4):. Cette pompe funèbre devait avoir pour objet un personnage considérable: les obsèques du laboureur sont plus simples; environnés de quelques amis, ses restes sont portés sans appareil au cimetière du village (...) et les prières d'un seul prêtre l'accompagnent dans son dernier asile.
Jouy,Hermite,t.4, 1813, p.19. SYNT. Obsèques civiles, publiques, religieuses, solennelles; se rendre, assister aux obsèques de qqn; faire de belles, de magnifiques obsèques à qqn. ♦ P. métaph. Tout ce qui disparaît en Europe resurgit aux États-Unis; nous en sommes, nous, aux obsèques de l'obséquiosité; ils en sont, eux, à l'édification d'un cérémonial (Morand,Eau sous ponts,1954, p.169). − Vx. Convoi funèbre. Ses obsèques [de Philippe-le-Bon] se rendirent à Calais, en suivant la route de Rouen et d'Abbeville (Barante,Hist. ducs Bourg.,t.4, 1821-24, p.372). Prononc. et Orth.: [ɔpsεk]. Ac. 1694, 1718: obseques; dep. 1740: -sèques. Étymol. et Hist. Ca 1150 oseque masc. (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 6153); ca 1175 obseque fém. (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 1703); ca 1175 obseques masc. ou fém. plur. (Id., ibid., 26408). Empr. au b. lat. obsequiae «funérailles» (cf. Blaise Lat. chrét.), altération du lat. class. exsequiae «pompe funèbre, funérailles, convoi» (d'où l'a. et m. fr. exeques «funérailles» en usage du début du xiiies. au mil. du xvies., cf. T.-L. et Gdf.) par croisement avec obsequia «clients, suite, cortège», plur. neutre de obsequium «complaisance, déférence, obéissance, service», de obsequi «céder aux volontés de, obéir», lui-même comp. de ob-, préf. marquant la proximité, la cause, l'échange, et de sequi «suivre». Le fém. plur. ne semble assuré qu'à partir du xvies. (1549, Est.). Fréq. abs. littér.: 143. |