| ![]() ![]() ![]() ![]() OBSTRUÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de obstruer*. II. − Emploi adj. A. − PATHOL. [En parlant d'un conduit organique] Qui est engorgé d'humeurs, de déchets organiques empêchant un fonctionnement normal. Les glandes, dont est parsemé le mésentère, sont très-sujettes à être engorgées et obstruées. (...) les glandes obstruées (...) forment des paquets plus ou moins durs (Geoffroy,Méd. pratique,1800, p.298).L'homme blême tend son oreille obstruée, Où l'abcès bat comme un tambour (Rostand,Vol Marseille.,1918, p.189). B. − P. ext. [En parlant d'une voie] Qui est encombré d'obstacles rendant le passage difficile ou impossible. Les héros qui ont (...), arrachant un grand roc, délivré la bouche obstruée de la fontaine (Claudel,Connaiss. Est,1907, p.49).L'ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n'a pu trouver l'entrée (Alain-Fournier,Meaulnes,1913, p.186).Des voies coupées, des ponts sautés, des canaux obstrués (De Gaulle,Mém. guerre,1959, p.233). C. − Au fig. [En parlant d'une activité humaine ou p. méton. d'une pers.] Qui est ralenti, arrêté dans son libre cours, dans son épanouissement normal. L'ennui de la paix, les carrières obstruées, tout portait la jeunesse à écrire (Musset,Lettres Dupuis Cotonet,1836, p.672).Elle se sentait obstruée de toutes parts, incapable de décider, incapable de parler, avec dans son corps une impossibilité de faire d'autres gestes que celui de mettre un pied devant l'autre (Montherl.,Songe,1922, p.97).Le Conseiller Horus avait présidé le matin une séance de la Cour dans laquelle tout s'était trouvé confus, pénible et obstrué. Des conflits sans nombre avaient surgi (Jouve,Scène capit.,1935, p.149). Prononc.: [ɔpstʀye]. Fréq. abs. littér.: 150. |