| OBEL, OBÈLE, subst. masc. PALÉOGR. Petit trait en forme de broche ou de pique, indiquant sur les anciens manuscrits les passages interpolés ou les ajouts du copiste. L'obel simple était le trait horizontal, la «broche», qui menaçait de transpercer le vers suspect. Il était placé en marge du texte, devant les vers «bâtards» (V. Bérard, Introd. à l'Odyssée, Paris, Les Belles Lettres, t.2, 1924, p.389).Prononc. et Orth.: [ɔbεl]. Ac. 1935: obel. Étymol. et Hist. 1689 (R. Simon, Histoire critique du Nouveau Testament, I, 145 d'apr. FEW t.7, p.262a). Empr. au lat. tardif obelus, empr. du gr. ο
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β
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ς «broche à rôtir», puis, p. anal. de forme, «signe critique [comme une broche] dont on marquait les fautes dans un manuscrit». |