| * Dans l'article "NÉVROSÉ, -ÉE,, adj. et subst." NÉVROSÉ, -ÉE, adj. et subst. (Celui, celle) qui est atteint(e) de névrose. Synon. névropathe, névrotique.A. − PSYCHIATRIE, PSYCHOPATHOL. [Correspond à névrose B 1] Un original garçon que ce Degas, un maladif, un névrosé, un ophtalmique, à ce point qu'il craint de perdre la vue (Goncourt, Journal, 1874, p.968).Nous sommes tous des névrosés, dit Julien. Mais tout de même aucun de nous n'écrit en alexandrins (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.465): 1. ... ce sont ces demoiselles, névrosées et pédantes, incapables de s'assurer la santé, la gaieté, de se servir elles-mêmes, de participer au travail commun de la cuisine et du nettoyage (...) qui se chargent de soigner l'enfance, de former l'intelligence et le coeur des petits enfants...
Frapié, Maternelle, 1904, p.201. B. − PSYCHANAL. [Correspond à névrose B 2] Dans les formes extrêmes et morbides qu'elle présente chez certains névrosés, l'impulsivité révèle un psychisme gravement dégradé (Mounier, Traité caract., 1946, p.420).Freud donna le nom de complexe d'OEdipe à cet ensemble de réactions et vit dans le refoulement des désirs oedipiens intolérables la source des phantasmes (...) des névrosés (Hist. sc., 1957, p.1697).Nous oublierons à cette occasion que de la part d'une jeune fille névrosée on devrait plutôt s'attendre à un trouble de la faculté libidineuse (Freud, Introd. psychanal., trad. par S. Jankélévitch, 1959 [1922], p.472): 2. ... cet argument doit être rejeté non seulement comme entaché de partialité, mais aussi comme antiscientifique, puisqu'il est impossible de prouver ou de démentir qu'une personne qui admet l'existence des phénomènes parapsychologiques est pour cette seule raison névrosée ou psychopathe.
Amadou, Parapsychol., 1954, p.24. − Emploi adj., rare. Relatif à la névrose. Synon. névrotique.Lorsque ce terrain névrosé est facile à mettre en évidence, le médecin est rassuré sur la bénignité des troubles (Quillet Méd.1965, p.143). REM. Névrosifié, -ée, adj.,hapax. Atteint de névrose. Malingre et névrosifié comme il l'est, Zola travaille tous les jours de neuf heures à midi et demi et de trois heures à huit heures. C'est ce qu'il faut dans ce moment, avec du talent et presque un nom, pour gagner sa vie (Goncourt, Journal, 1872, p.898). Prononc.: [nevʀ
οze]. Étymol. et Hist. 1857 (Ed. Monneret, Traité de pathol. gén., I, 301 ds Quem. DDL t.8). Dér. de névrose*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 44. |