| * Dans l'article "NÉPHRÉTIQUE,, adj. et subst." NÉPHRÉTIQUE, adj. et subst. PATHOLOGIE I.− Adj. Qui affecte le rein. Le Maréchal Bugeaud est fort malade de la gravelle compliquée de douleurs néphrétiques (Mérimée, Lettres Delessert, 1870, p.48).La plupart des observations récentes signalent en effet la guérison rapide de la poussée néphrétique (Widal, Lemierre, Abrami dsNouv. Traité Méd.fasc. 31927, p.150): . J'ai fait connaissance avec la morphine −un peu déçu −elle a bien assourdi les douleurs, lorsque la crise néphrétique se faisait à l'excès gênante, mais sans apporter en surplus rien du paradisiaque que j'avais escompté.
Gide, Journal, 1940, p.17. ♦ Colique néphrétique (fréq. au plur. de nos jours). Douleur très vive provoquée par un spasme des uretères, souvent dû à un calcul ou à la lithiase rénale. La colique néphrétique sur-tout est sujette à des récidives et revient par accès (Geoffroy, Méd. pratique, 1800, p.206).M. Litois est resté si longtemps notaire −cependant des coliques néphrétiques, résultat d'une fidélité trop constante à son fauteuil de maroquin, l'avertirent qu'il était temps de se tenir debout (Soulié, Mém. diable, t.2, 1837, p.64).Il trouva Joseph Quesnel alité, se tordant de douleur. Coliques néphrétiques. Le médecin disait à voix basse que ce sont les souffrances les plus grandes que l'être humain connaisse (Aragon, Beaux quart., 1936, p.428). II. − Substantif A. − Celui, celle qui est atteint de néphrite ou de colique néphrétique. [Le sulfonal (hypnotique)] est contre-indiqué chez (...) les néphrétiques (Lebeau, Courtois, Pharm. chim., t.1, 1929, p.593).En 1914, un élève de Widal montrait que, chez certains néphrétiques, l'urée sanguine baissait sous l'influence d'un régime salé et s'élevait sous l'influence d'un régime sans sel (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p.211). B. − Subst. fém., vx. Colique néphrétique. Les causes qui produisent la néphrétique sont en général toutes celles qui peuvent irriter les reins assez fortement pour y attirer un engorgement inflammatoire (Geoffroy, Méd. pratique, 1800p.203).Quand on en vint au vote, Bouteiller vota à bulletin ouvert pour Suret-Lefort. Mais, deux jours après il se mit au lit avec une forte néphrétique (Barrès, Leurs fig., 1901, p.312). REM. 1. Néphritique, subst.Personne atteinte de néphrite ou en particulier de coliques néphrétiques. Il a néanmoins décelé les effets secondaires de l'hypertension d'origine rénale sur le coeur et montré que les néphritiques chroniques mouraient souvent porteurs d'un gros ventricule gauche (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p.693). 2. Néphrétisme, subst. masc.,rare. Fait d'être atteint de néphrite ou en particulier de coliques néphrétiques. Il m'examine, me percute, m'ausculte longuement, au bout de quoi, en dépit de mes convictions intimes et de tout ce que je peux lui dire de mes maux, il m'affirme qu'il n'y a ni néphrétisme ni hépatisme chez moi (Goncourt, Journal, 1887, p.694). Prononc. et Orth.: [nefʀetik]. Ac. 1694, 1718: nephretique; dep. 1740: néphré-. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] subst. nefretique «malade affligé de coliques néphrétiques» (Antidotaire Nicolas, éd. P.Dorveaux, p.107); 2. a) 1520 «relatif au rein malade» (Le Guidon en françoys ap. Sigurs, p.444); b) 1575 colique néphritique (A. Paré, OEuvres complètes, XV, 38, éd. J.-F. Malgaigne, t.2, p.470); 3. 1574 subst. fém. «colique néphrétique» (ds B. de la Société de l'hist. de Paris et de l'Île-de-France, t.34, 1907, p.41). Empr. au b. lat. nephriticus (ves. ds Gaffiot), nephreticus (Latham; Nov. Gloss.) «malade affligé de coliques néphrétiques», empr. au gr. ν
ε
φ
ρ
ι
τ
ι
κ
ο
́
ς «qui souffre des reins, de la colique néphrétique», dér. de ν
ε
φ
ρ
ο
́
ς «rein». Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Quem. DDL t.1. |