| * Dans l'article "NÉGOCIANT, -ANTE,, subst." NÉGOCIANT, -ANTE, subst. Celui, celle qui fait du négoce, qui se livre à une activité commerciale le plus souvent d'une certaine importance. Négociant en blé, en vins, en fourrures, en tissus; gros, riche, honnête négociant; négociant drapier, épicier, lapidaire. Le lord-maire est ordinairement un négociant de la cité, et non pas un négociant en grand, mais souvent un simple marchand dans lequel un très-grand nombre d'individus peuvent voir leur pareil (Staël,Consid. Révol. fr.,t.2, 1817, p.315).Matifat et deux négociants en affaires avec Birotteau remarquèrent l'indignation du parfumeur qui réprima sa colère en leur présence (Balzac,C. Birotteau,1837, p.62).Je fus très-heureux d'entrer au service de MM. Schwartz et Cie, à Hambourg, négociants en huiles, qui me firent voyager pour surveiller leurs livraisons et leurs chargements (Taine,Notes Paris,1867, p.14):. C'était un hardi marin que le capitaine Grant, un homme sachant bien son métier, bon navigateur et bon négociant tout à la fois, réunissant ainsi une double aptitude précieuse aux skippers de la marine marchande.
Verne,Enf. cap. Grant,t.1, 1868, p.30. − Emploi adj. [Avec méton. du subst.] Le tir d'un peloton à la haine bien visée, frappa de gros cailloux une maison négociante dont la clôture portait trace d'une attaque de nuit (Hamp,Champagne,1909, p.167). Rem. Comme négoce, le terme négociant prend de nos jours un sens de plus en plus restreint, ne s'appliquant plus qu'au commerçant en gros ou demi-gros; il prend quelquefois pour cette raison une connotation valorisante par rapport à commerçant et détaillant: Il y avait là (...) un «négociant en alimentation» que je soupçonnais fort d'être boucher dans le civil, depuis le jour où il avait imprudemment diagnostiqué dans un plat «de la culotte de veau» (Vercel, Cap. Conan, 1934, p.62). − Arg., au masc. Souteneur (Esn. 1966). Négociant au petit crochet. Chiffonnier (Esn. 1966). Prononc. et Orth.: [negɔsjɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ac. 1694, 1718: ne-; dep. 1740: né-. Étymol. et Hist. 1550 marchans negociens (lettre du 9 juin, Arch. de Bordeaux ds Z. W. Sneller et W. S. Unger, Bronnen de Geschiedenis van den handel met Frankrijk, t.1, p.421); 1599 négociant (doc. Arch. des Bouches-du-Rhône ds Doc. hist. inédits, éd. Champollion-Figeac, t.1, p.29). Part. prés. de négocier* «faire du commerce», peut-être formé d'apr. l'ital. negoziante, att. au sens de «marchand» dep. le xives. (d'apr. DEI). Fréq. abs. littér.: 812. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2715, b) 746; xxes.: a) 735, b) 293. DÉR. Négociantisme, subst. masc.,hist. Attitude et comportement politique de certains négociants, accusés sous la Révolution de privilégier les intérêts privés par rapport aux intérêts publics. On lisait les proclamations de Fréron dénonçant les suspects du crime de «négociantisme» (Hugo,Quatre-vingt-treize,1874, p.118).− [negɔsjɑ
̃tism̭]. − 1reattest. 1793 (Ysabeau, Tallien, 29 oct., in A. Aulard, Rec. des Actes du Comité de Salut Public, t.8, p.110 ds Brunot t.9, p.1174, note 6); de négociant, suff. -isme*. BBG. −Cobban (A.). The Vocabulary of social history. Political science quarterly. 1956, t.71, p.13. _Dub. Pol. 1962, p.351. _Kohlm. 1901, p.23. _Stéfanini (J.). B. Soc. Ling. 1973, t.68, p.166. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp.272-273. _Wind 1928, p.143. |