| * Dans l'article "NUQUE,, subst. fém." NUQUE, subst. fém. Partie postérieure du cou située immédiatement sous l'occiput chez l'homme et les animaux. Nuque raide, courbée, tassée, blanche, rasée; coup sur la nuque; se gratter la nuque; tué d'une balle à la/dans la nuque. Ce mouvement vigoureux de la nuque est particulier aux chiens et aux chats heureux d'être caressés (Baudel., Salon, 1846, p.1 27).La nuque appuyée contre le banc d'acajou (Zola, E. Rougon, 1876, p.31).Et un instant, par le bâillement postérieur de son faux-col, on distingua sa nuque en forme de gouttière (Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, 1ertabl., ii, p.38):. ... le visage tourné sur l'épaule, il regardait la nuque de ma nièce penchée sur son ouvrage, la nuque frêle et pâle d'où les cheveux s'élevaient en torsades en sombre acajou.
Vercors, Silence mer, 1942, p.54. − Loc. De la nuque aux talons; des talons à la nuque; des pieds à la nuque. Rien qu'à l'accent du camarade, Raboliot devina tout de suite. Un tressaillement le parcourut, le chauffa de la nuque aux talons (Genevoix, Raboliot, 1925, p.237).Des frémissements parcourent son corps, des pieds à la nuque (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p.122). REM. Couvre-nuque, subst. masc.Dispositif de toile s'adaptant à une coiffure et destiné à protéger la nuque des rayons du soleil. Synon. pare-nuque.Il donnait dans son magasin des trousses, des cravates, des pattes d'épaule, des écussons, des lacets, des flanelles, des couvre-nuques, des crochets pour les cuirs (Benjamin, Gaspard, 1915, p.18).Alors ils mettent leurs calots −Prinet son béret −avec leurs mouchoirs (bien sales) en couvre-nuque (Montherl., Songe, 1922, p.123). Prononc. et Orth.: [nyk]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 nuche «moelle épinière» (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 60); 1377 [ms. du xvies.] nuque (Lanfranc, Chirurgie, ms. BN 1323, fo33 ds Littré); 2. 1546 nuque «partie postérieure du cou» (Ch. Estienne, La dissection des parties du corps humain, p.163: la nuque ou chesnon du col). Empr. au lat. médiév. nucha «moelle épinière» (xies., Constantinus Africanus ds du Cange), lui-même empr. à l'ar. nuhā' «id.». Le sens mod. est dû à l'infl. sém. de l'ar. nuqra «nuque» (rendu par nocra, nucra dans les textes méd. en lat. médiév., cf. nucrati «nuque» à la fin du xiiies., Matthaeus Silvaticus ds Du Cange: nucrati locus, ubi collum craneo jungitur), et à la substitution de medulla à nucha, en lat. sc. du xvies., pour désigner la moelle épinière (Devic; Bl.-W.2-5; FEW t.19, pp.140-141; Nasser, pp.268-269; Pellegr. Arab., pp.83-84; Cor.-Pasc., s.v. nuca). Fréq. abs. littér.: 1278. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 224, b) 2000; xxes.: a) 2622, b) 2595. DÉR. Nucal, -ale, -aux, adj.a) Anat. Qui appartient ou se rapporte à la nuque. Os nucaux (Littré, Rob.). Douleur nucale (Lar. Lang. fr.). b) Zool. ,,De l'arrière de la tête chez les poissons, les vers`` (Lar. 19e, Rob.). − [nykal], masc. plur. [-o]. − 1reattest. 1837 (Dict. des dict.); de nuque, suff. -al*. Cf. angl. nuchal (1835 Kirby Hab. and Inst. Anim. I, X, 303 ds NED: The wheel-animals in which Ehrenberg detected... a nuchal nervous collar). |