| NOVALE, subst. fém. ANC. DR. A. − Terre nouvellement défrichée et mise en culture. Les curés avaient droit de dîme sur les novales (Ac.1835, 1878).Les nouvelles cultures ou novales étaient ou bien complètement exemptes [de la dîme] ou taxées à un taux très faible (Guyot,Agric. Lorr., 1789-1889, p.17). − Emploi adj. Terre novale (Ac. 1835, 1878). B. − P. méton., au plur. Dîmes que le clergé levait sur cette catégorie de terre. L'abolition des droits féodaux personnels, des petites dîmes et novales, la suspension du paiement des droits réels et des grosses dîmes satisfirent les paysans (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p.523). − Emploi adj. Dîmes novales (Ac. 1835, 1878). Prononc. et Orth.: [nɔval]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1248 subst. novales «terres nouvellement défrichées» (Abb. de Flône, Arch. de l'État à Liège ds Gdf.); xves. [copie de 1666] adj. (Lambert d'Ardre, Chron. de Guines, éd. Godefroy Menilglaise, p.262: la disme de la paroisse tant des terres novalles que ... [lat. terrarum novalium]); 1551 terre novale (Cotereau, tr. Columelle, II, 1 ds Hug.); 2. 1657 novales «dîme que les curés levaient sur ces terres» (Édit, févr. ds Littré); 1680 (Rich.). Empr. au lat. novalis (terra) «novale, jachère», subst. de l'adj. novalis «qu'on laisse reposer pendant un an», dér. de novus, neuf2*. Au sens 2, cf. l'adj. m. fr. noval 1619 (Charte, chap.8, art. 8 ds Coutumes du Pays et Conté de Hainaut, éd. Ch. Faider, t.2, p.119) et peut-être le lat. médiév. novalia (ca 1380 ds Latham). |