| NOUMÈNE, subst. masc. PHILOS. [P. oppos. à phénomène] Dans la doctrine de Kant, réalité intelligible qui ne peut être l'objet d'une connaissance empirique. Synon. chose* en soi.Journée de bien-être et d'activité intellectuelle (...). Le point de vue de Kant sur les phénomènes et les noumènes m'a occupé (Maine de Biran, Journal, 1815, p.83).Idées de Platon, essences d'Aristote, Dieu de Malebranche ou de Newton, noumène de Kant, tous ces êtres parfaits échappent au devenir (Gds cour. pensée math., 1948, p.365).Prononc. et Orth.: [numεn]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1801 (Ch. de Villers, Philos. de Kant, p.403 ds Quem. DDL, t.21). Empr. à l'all. Noumenon, plur. Noumena, mot créé par le philosophe all. E. Kant (1724-1804) d'apr. le gr. ν
ο
ο
υ
́
μ
ε
ν
α employé par Platon en parlant des Idées, proprement: «ce qui est pensé», neutre plur. substantivé de ν
ο
ο
υ
́
μ
ε
ν
ο
ς, part. prés. passif de ν
ο
ε
ι
ν «se mettre dans l'esprit, voir, comprendre; avoir dans l'esprit, penser» (Lal.; Lar. Lang. fr.). Fréq. abs. littér.: 25. Bbg. Quem. DDL t.22. |