| NON(-)PROPRIÉTAIRE,(NON PROPRIÉTAIRE, NON-PROPRIÉTAIRE) adj. et subst. I. − Adj. Qui n'est pas propriétaire. Si les coupes de bois qui, en suivant ces règles, pouvaient être faites durant la communauté, ne l'ont point été, il en sera dû récompense à l'époux non propriétaire du fonds ou à ses héritiers (Code civil, 1804, art.1403, p.255). II. − Subst., vieilli. Personne qui ne possède pas de biens, de propriétés. Leurs moyens de déjouer la surveillance de leur maître et de continuer la conspiration sourde et soutenue des non-propriétaires contre la propriété (Constant, Journaux, 1805, p.196).Pour rendre tolérable la situation des non-propriétaires, l'aristocratie anglaise se voit obligée à se dessaisir de ses privilèges (Stendhal, Napoléon, t.2, 1842, p.221).Je revins aux sentiments, à la sympathie pour les non-propriétaires. Sympathie bien naturelle à celui qui a été si pauvre, qui a travaillé de ses mains (Michelet, Journal, 1845, p.597). REM. Non-propriété, subst. fém.Absence de propriété. On se bornait à y recommander [dans les prescriptions de Port-Royal] la non-propriété, ce qui est tout différent, c'est-à-dire la pauvreté, ou mieux encore, l'esprit de pauvreté (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.3, 1848, p.256). Prononc.: [nɔ
̃pʀ
ɔpʀijetε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1771 subst. (Helvétius, De l'homme, t.2, p.96); 1804 adj. (Code civil, loc. cit.). Comp. de non-* et de propriétaire*. Cf. non-propriété dès 1768 ([J.-J.-L. Graslin] Dissertation sur la question proposée par la Société économique, 111 [Saint-Pétersbourg] ds Quem. DDL t.7). |