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NOCTILUQUE, adj. et subst. fém.
ZOOLOGIE
I. − Adj. [En parlant de certaines espèces d'animaux] Qui émettent dans l'obscurité une lueur phosphorescente. (Dict. xixeet xxes.).
♦ P. métaph. [Brodsky à Morand:] Entre hommes de deux mille ans, on se comprend; nos yeux s'ouvrent avec le soir, fauves, noctiluques, chasseurs d'idées: notre domaine la nuit (Morand, Champions du monde, 1930, p.21).
− Emploi subst. Les vers luisants sont des noctiluques (Littré).
II. − Subst. fém. Protozoaire vivant dans la mer et se présentant sous la forme d'une petite sphère molle. Il pense au banc d'Arguin, à Funchal, à la mer sous les étoiles, phosphorescente de noctiluques (Genevoix, Avent. en nous, 1952, p.47).Les noctiluques, principaux agents de la phosphorescence de la mer (Hist. gén. sc., 1961, p.413).
Prononc. et Orth.: [nɔktilyk]. Att. ds Ac. 1762, 1798. Étymol. et Hist. 1. 1678 chim. noctiluca (Expérience du Phosphore de M. Baudoin in Journ. des Savants, 7 mars ds Quem. DDL t.2); 2. 1722 «corps lumineux pendant la nuit» subst. et adj. (M. Dortous de Mayran, Recueil de plusieurs pièces de Physique, VIedissertation d'apr. Trév. 1752); 3. 1823 zool. subst. masc. (Boiste); 1859 id. subst. fém. (Bouillet). Empr. au lat. noctilucus «qui luit pendant la nuit».