| NINIVITE, adj. et subst. A.− HIST. ANC. (Celui, celle, ce) qui est de Ninive, capitale de l'Assyrie, qui y habite, qui est propre à Ninive, à ses habitants. La civilisation ninivite; les rois ninivites. Les ruines de ces grands palais à terrasses où conduisent des escaliers géants et que les architectes ninivites étaient certainement venus bâtir (Faure, Hist. art,1909, p. 69).Les Ninivites croient en Dieu et font pénitence, et Dieu, voyant leur conversion (...) ne détruisit pas leur ville (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1005). B.− [P. réf. aux particularités de l'archit. de Ninive] Je regrette (...) les immenses montagnes, escaliers de la planète vers le ciel, d'où tout ce qui paraissait grand paraît petit, (...) les ponts gigantesques, les constructions ninivites, habitées par le vertige, et enfin tout ce qu'il faudrait inventer, si tout cela n'existait pas! (Baudel., Curios. esthét.,1859, p. 273). Prononc. : [ninivit]. Étymol. et Hist. 1541 subst. (Calvin, Instit. de la relig. chrét., éd. J. D. Benoit, 1. I, chap. XVII, § 12); 1840 adj. (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat.de la VulgateNinivitae plur. (Jonas 3, 5; Math. 12, 41), dér. au moyen du suff. -ita (-ite*) de Ninive « Ninive, capitale de l'Assyrie », en hébr. nīnewē
h; Cf. gr. Ν
ι
ν
ε
υ
ι
̃
τ
α
ι « Ninivites » (dans le N. T.), Ν
ι
ν
ε
υ
η
̀ « Ninive » (dans les Septante). |