| NICHON, subst. masc. Pop., au sing. et au plur. Sein de femme. Synon. gorge, lolo (pop.), néné (pop.), téton (pop.).Une paire de nichons. Je vois, à cette fenêtre, une femme qui montre sa gorge. Pas toute, rien qu'une gorge. Pour ainsi dire, un nichon, sauf le respect que je dois à madame (Pagnol, Topaze, Paris, Fasquelle, 1931 [1928], iii, 5, p.218).Elle n'a pas de nichons, ta Jasmin. Alors. Les nichons c'est ce qui fait la femme, mon cher (Aymé, Jument, 1933, p.118):. Maintenant, Nana ne fourrait plus des boules de papier dans son corsage. Des nichons lui était venus, une paire de nichons de satin blanc tout neufs. Et ça ne l'embarrassait guère, elle aurait voulu en avoir plein les bras, elle rêvait des tétais de nounou...
Zola, Assommoir, 1877, p.709. − Au sing. Synon. pop. de poitrine.(Avoir) du nichon, tâter du nichon. Ici l'on se bouscule et là on se cogne, partout on se secoue les tripes et l'on rit, on tâte de la fesse et l'on palpe du nichon (Queneau, Pierrot, 1942, p.20). Prononc.: [niʃ
ɔ
̃]. Homon. formes de nicher. Étymol. et Hist. 1858 (Larch., s.v. nénais). Dér. de nicher*; suff. -on1*, parce que les seins sont «nichés» dans le corsage (Bl.-W.1-5), ou parce que le nourrisson «se niche» contre les seins de sa mère (cf. Cellard-Rey). Bbg. Chautard Vie étrange Arg. 1931, p.386. |