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NIBÉ, interj. et subst. masc.
Argot
I. − Interjection
A. − ,,Silence!`` (Esn. 1966).
B. − Assez! Suffit! C'est barré [entre elle et moi], et bien barré!... Le r'bonn'tage [la réconciliation], nibé! (Bruant1901, p.386).
II. − Subst. masc. Chose, truc.
A. − Objet quelconque. «Ce nibé-là [un fusil-mitrailleur] ne veut pas marcher!» s'écrie-t-il (Dauzat,Arg. guerre,1918, p.89).
B. − Procédé, façon d'agir. L'avion boche est resté une heure au-dessus du village, partant, revenant, et, hier matin, c'était le même nibé (Esn.Poilu1919, p.370).[Le Moucheron au Lion]: bibi est vachard, Connaissant des combin's, des nibés à l'arnaque (Marcus,Quinze fables,1947, p.6).
C. − Affaire, entreprise. Ce condé des ascensions c'était pas un nibé tout cuit! (...) ça se discutait des mois et des mois d'avance (Céline,Mort à crédit,1936, p.456).
Loc. verb. Faire un nibé. ,,Voler`` (Carabelli, [Lang. pègre], s.d.).
Prononc.: [nibe]. Étymol. et Hist. a) 1878 «tais-toi, taisez-vous» (Larch., p.253); b) 1881 «assez» (Rigaud, Dict. arg. mod., p.262); c) 1900 «affaire quelconque; procédé, truc», «vol» (Nouguier, Notes manuscr. Dict. Delesalle, p.192). Dér. de nib.