| * Dans l'article "NEUTRON,, subst. masc." NEUTRON, subst. masc. A. − PHYS. NUCL. Chacune des particules élémentaires, sans charge électrique, de masse légèrement supérieure à celle du proton, constitutive, avec les protons, du noyau de l'atome (à l'exception de celui de l'hydrogène normal), et jouant un rôle essentiel dans les réactions de fission. Protons et neutrons; neutrons intermédiaires, froids, chauds, rapides, thermiques; neutron de fission; émission, générateurs de neutrons; ralentissement des neutrons dans une réaction en chaîne; modérateur de neutrons dans un réacteur nucléaire; bombardement par neutrons. Avec les neutrons lents (...). Il y aurait d'abord capture du neutron, puis libération d'énergie par le noyau composé, avec émission de photons (Champetier, Chim. macromol., 1957, p.47).Les protons et neutrons du noyau sont solidement maintenus ensemble par des forces d'un type spécial, appelées forces nucléaires (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.376).V. cadmium ex., fissile B ex. de Goldschmidt, fission ex. de Goldschmidt et de Leprince-Ringuet, bombarder ex. 3: . ... en mars 1939 (...) Joliot, Hans Halban et Lew Kowarski, au Collège de France, démontrèrent que la rupture d'un noyau d'uranium provoquée par un seul neutron, s'accompagne, outre la formation d'énergie correspondante, de l'émission de plusieurs neutrons dits neutrons secondaires. C'est là le fait primordial qui va permettre la propagation du feu atomique...
Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.24. ♦ Bombe à neutrons. Bombe qui détruit toute vie sans provoquer de grands dégâts matériels. L'amorce de fission est à ce jour indispensable pour démarrer la réaction de fusion, et la bombe H dite à neutrons, sans amorce de fission, n'a pu encore être réalisée (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.177).La bombe à rayonnement renforcé, plus connue sous le nom de bombe à neutrons, que la France continue à étudier, sans que la décision de la produire ait été prise (La Croix, 27 mars 1982, p.5, col. 4). B. − ASTRON. Étoile à neutrons. Étoile dans laquelle la densité est si élevée que la matière se trouve sous la forme d'un gaz dégénéré d'électrons et d'un gaz dégénéré de neutrons (d'apr. Astron. 1973). Dans les étoiles à neutrons, où la densité dépasse le millier de tonnes par centimètre cube, les électrons, d'une part, et les neutrons, d'autre part, constituent des gaz dégénérés (Astron.1973, p.235). Prononc.: [nøtʀ
ɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1912 (L. Brüninghaus, Distribution du dépôt actif du radium dans un champ électrique, c. r. d'un article de E. M. Wellisch et H. L. Bronson ds Amer. journ. of science, 33, pp.483-498 ds Radium, 9, p.359a: les auteurs supposent l'existence dans le gaz de neutrons, centres actuellement neutres mais instables); 2. 1930 (G. Fournier, Sur une classification nucléaire des atomes ds J. phys. et Radium, t.1, série VII, p.196). Mot créé en angl., par contraction de l'adj. neutral «neutre» (en électr., 1896, R. Robb ds NED Suppl.2) et du suff. -on* d'apr. électron, proton, d'abord en 1899 (W. Sutherland, ibid.) correspondant à 1, puis en phys. nucl., 1921 (W. D. Harkins in Phil. Mag., 6th ser. XLII, 309, ibid.). Neutron fut associé à la découverte de J. Chadwick en 1932, qu'avaient préparée, l'année précédente, plusieurs expériences, en particulier celles de Fr. et I. Joliot en France. DÉR. Neutronique, adj. et subst. fém.a) Adj. Propre, relatif aux neutrons. Particule neutronique; masse, flux neutronique; analyse neutronique; bombardement neutronique de l'uranium. Lorsque la densité de neutrons, indiquée par un appareil de mesure, devient assez grande, on enfonce à nouveau les barreaux de cadmium jusqu'à une profondeur qui correspond à un facteur de reproduction égal à l'unité et la densité neutronique alors obtenue se maintient (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.37).Déplacement des atomes dans les structures cristallisées sous l'effet d'irradiations neutroniques poussées. Le graphite, soumis à l'action d'un flux de neutrons intense, change de propriétés mécaniques et de dimensions (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.208).b) Subst. fém. Branche de la physique nucléaire qui a pour objet l'étude des neutrons. Des expériences de physique ou de technique avec les neutrons et autres rayonnements qui les accompagnent (...); la neutronique expérimentale, la métallurgie, la physique nucléaire, la génétique, la biologie, les transformations chimiques, tout cela est étudié simultanément (Leprince-Ringuet, Atomes et hommes, 1957, p.69).− [nøtʀ
ɔnik]. − 1resattest. 1935 adj. (C. P. J. Phys., p.33), 1957 subst. fém. (Leprince-Ringuet, loc. cit.); de neutron, suff. -ique*. |