| NETSKÉ, NETSUKÉ, NETZKÉ, subst. masc. HABILL., MODE. [Au Japon, à l'époque des Tokugawa] Petit bouton, fermoir consistant en une figurine sculptée en ivoire, en métal, en porcelaine ou en bois, servant à suspendre à la ceinture (obi), différents objets, notamment la boîte à médicament (inro). J'ai acheté ces jours-ci un grand netské: une feuille de vigne recroquevillée, mangée par les fourmis. Quelle est la séduction d'art de cette représentation d'une chose pourrie avec l'imitation argentée de la bave des limaces, séduction qui me prend tout autant qu'un Japonais? (Goncourt,Journal,1889, p.980).Leurs netzkés, les millions de bibelots familiers et de breloques malicieuses qu'ils récoltèrent, au dix-septième siècle (...) sont de petites choses palpitantes dont les doigts caressent l'ivoire, la laque ou le métal comme de minuscules bêtes tièdes, blotties au creux des mains (Faure,Hist. art,1912, p.218).Ces folles décorations baroques où le prodige technique tient lieu de génie et dont les fameux netsuke, petits fermoirs d'ivoire sculpté, sont la manifestation la plus connue en Occident (D. et M. Elisseeff, La Civilisation japonaise,Paris, Arthaud, 1974, p.298).Prononc. et Orth.: [nεtske], [-suke]. Lar. encyclop.: netsuké; Quillet 1965: netsuke ou netzuké; Rob. Suppl. 1970: netzuké ou netsouké; Hachette Lang. fr. 1980: netské ou netsuké; Elisseeff, loc. cit.: netsuke. Plur. inv. selon Lar. encyclop., Rob. et supra Elisseeff; mais des -kés ds Quillet 1965 et supra Faure, loc. cit. Étymol. et Hist. 1881 netské (E. de Goncourt, Mais. artiste, t.2, p.305); 1903 netzké (Nouv. Lar. ill.); 1932 netsuké (Lar. 20e). Empr. au japonais netsuke. |