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NEC PLUS ULTRA, subst. masc. inv.
A. − Vx. Limite spatiale, matérielle, qu'on ne peut dépasser. Il y a une limite qu'on ne franchit pas. À Cadix et devant Murillo, Horace Vernet rencontra cette limite, son nec plus ultra (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.5, 1863, p.124).
B. − Au fig. Degré le plus haut (d'une qualité, d'un état susceptible d'évaluation qualitative). Synon. comble, fin du fin, summum.Le nec plus ultra de la science, du luxe. Cette touffe sur le front était la partie de la coiffure sur laquelle on s'exerçait le plus, en variant les effets. C'était le siège du goût, le nec plus ultra de l'art (Stéphane, Art coiff. fém., 1932, p.154).
Prononc. et Orth.: [nεkplysyltʀa], [-yzy-]. Ac. 1762: non plus ultra; 1798, 1835: non-plus-ultra, nec-plus-ultra; dep. 1878: nec plus ultra. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.235: ,,necplus ou nec plus ultra, pl. inv.``. Étymol. et Hist. 1728 (Abbé P.-F.-G. Desfontaines, Relation [...] reliée à la suite du Dict. Néol., p.52 cité par Arveiller ds Mél. Gamillscheg 1968, p.30: l'entrée à l'Académie est le nec plus ultra de la modestie). Expr. lat. signifiant littéralement «pas au-delà, rien au-delà» qui aurait été gravée, selon la légende, sur les colonnes d'Hercule (v. colonne et hercule), les monts Calpé et Abyla, qu'Hercule sépara pour joindre l'Océan à la Méditerranée, et qui étaient considérés dans la myth. comme les bornes du monde; cf. en angl. non plus ultra (1608), ne plus ultra (1638) ds NED et 1651 non plus ultra (Scarron, Roman comique, éd. 1786, t.2, p.60).