| NARVAL, subst. masc. ZOOL. Grand mammifère cétacé de l'océan Glacial Arctique (de la famille des Delphinidés, s.v. -idés), qui possède une incisive supérieure gauche considérablement développée en forme d'éperon ou de longue défense, appelée corne de licorne ou de narval. Synon. licorne de mer.Un narval qui voyageait à la surface de la glace, avec sa grande pique de corne, et qui tâchait de retrouver un trou d'eau (Duhamel, Suzanne, 1941, p.114).Les thons, les marsouins, les narvals, tous ces mabouls qui rigolent dans la tempête et qui se laissent prendre par temps calme par centaines de mille (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.27).− [P. réf. à l'utilisation, au Moyen Âge, de la corne de narval comme révélateur de la présence du poison dans les aliments] Mortimer prit l'habitude (...) de faire éprouver son vin avec une corne de narval, précaution contre le poison (Druon, Louve Fr., 1959, p.205). Prononc. et Orth.: [naʀval]. Att. ds Ac. dep. 1762. Plur. des narvals. Étymol. et Hist. 1. 1598 nahual (Theatre de l'Univers, Anvers, 104 vods R. rom. t.10, 1975, p.282: un poisson nommé Nahual); 2. 1647 narhual [donné comme mot isl.] (I. de La Peyrère, Relation du Groenland, Paris, 71, ibid., p.285); 1752 narhval [comme mot fr.] (Trév.); 3. 1676 narwal [donné comme mot étranger] (M. Charas, Pharmacopée royale Galenique et chymique, Paris, 256 ds R. rom. t.10, p.286); 1690 narwal [comme mot fr.] (Fur.); 1723 narval (N. Lémery, Traité universel des drogues simples, 3eéd., Paris, p.583). Empr., à travers des trad. lat., à l'isl. ou à l'a. nord. nahvalr (1), au dan. narhval (2), à une forme dano-holl. ou dano-all. contenant le w de wal «baleine» (3). V. P. Skårup, R. Arveiller, Le Mot fr. narval ds R. rom. t.10, 1975, pp.281-292. Fréq. abs. littér.: 17. Bbg. Arv.1963, p.360-362. _ Boulan 1934, p.172. |