| NANCÉIEN, -IENNE, adj. et subst. A. − (Celui, celle) qui est de Nancy; propre à cette ville et à ses habitants. Il a parlé agréablement de sa jeunesse nancéienne (Barrès, Cahiers, t.9, 1912, p.347). B. − [Avec une valeur caractérisante, et p. allus. au groupe d'artistes lorrains qui se forma à Nancy à la fin du xixes.] Relatif à l'École de Nancy, représentatif de cet art. Les étoffes liberty, les cadeaux de mariage nancéiens (Gallé et Majorelle) traînaient sur les meubles, pitoyables (Blanche, Modèles, 1928, p.34): −. Parce que Nancy s'est trouvée être une des villes (...) où s'élaborait dans le dernier tiers du
xixesiècle un profond renouvellement de l'architecture et des arts du décor, elle se devait de conserver témoignage des créations d'alors qui ont porté et portent toujours l'écho de son nom dans le monde entier. L'idée d'un Musée de cet art nancéien «moderne» est ancienne (1894); la gestation en fut lente (plus d'un demi-siècle), elle ne saurait être considérée comme achevée.
F.-Th. Charpentier, Le Musée de l'École de Nancy s'enrichit et se renouvelle, Nancy, Imprimerie du Centre, 1981, introd. Prononc. et Orth.: [nɑ
̃sejε
̃], fém. [-jεn]. L'orth. -céien est celle de Barrès, loc. cit. et t.12, 1919, p.27, Gide, Journal, 1930, p.988, etc. La var. plus rare nancéen, p. ex. ds Dorival, Peintres XXes., 1957, p.16, correspond à une prononc. [-seε
̃], fém. [-seεn]. Étymol. et Hist. 1840 adj. et subst. (Ac. Compl. 1842). Dér. de Nancy, préfecture de Meurthe-et-Moselle; suff. -éen/-ien*. |