| NÉOMÉNIE, subst. fém. ANTIQ. [Chez les Hébreux, les Grecs, les Romains] A. − Nouvelle lune; premier jour du mois lunaire. Les Grecs ne se servirent pas de la semaine. Ils divisaient leurs mois en trois décades de 10 jours chacune. Dans les mois de 29 jours, la troisième décade ne comptait que neuf jours. Le premier jour s'appelait la néoménie, puis on comptait de 1 à 10 (Chauve-Bertrand, Question calendrier, 1920, p.54). B. − Fête célébrée à l'occasion de la nouvelle lune. Les fêtes du calendrier hébraïque étaient d'abord les néoménies, premier jour du mois, puis la Pâque (...), la Pentecôte ou fête des semaines, qui arrivait le lendemain de sept fois sept jours après la Pâque (Chauve-Bertrand, Question calendrier, 1920, p.27). Prononc. et Orth.: [neɔmeni]. Lar. Lang. fr.: néoménie, nouménie. Étymol. et Hist. 1495 «fête qui se célébrait chez les Anciens à chaque renouvellement de la lune» (J. de Vignay, Mir. Hist., III, 47 ds Delb. Notes mss); 1694 «nouvelle lune» (Corneille). Empr. au lat. tardif neomenia «néoménie; nouvelle lune», empr. au gr. ν
ε
ο
μ
η
ν
ι
́
α «commencement d'un mois ou d'une lune». |