| * Dans l'article "TESTAMENT2,, subst. masc." TESTAMENT2, subst. masc. [Le plus souvent avec une majuscule] A. − Pacte, alliance de Dieu avec les hommes. Le pain et le vin, mis en rapport avec la mort elle-même, furent (...) l'image du Testament nouveau que Jésus avait scellé de ses souffrances (Renan, Vie Jésus, 1863, p. 400). B. − Ensemble des textes sacrés relatant cette alliance et formés de l'Ancien Testament, livre saint des Hébreux, du Nouveau Testament, livre saint des Chrétiens, ces deux textes constituant la Bible ou l'Écriture Sainte. Synon. bible.Pour Disraëli, le rôle de l'Église était de défendre, dans une société matérialiste, certains principes sémitiques exposés dans les deux Testaments et dont le principal était la croyance au rôle du Divin et du Spirituel en ce monde (Maurois, Disraëli, 1927, p. 188).V. bible ex. 2. ♦ Ancien Testament, ou plus rare, Vieux Testament. Recueil de textes inspirés relatant l'origine du monde et de l'homme, la chute de celui-ci et l'alliance de Dieu avec les hommes en attente du Messie, fondements de la religion juive et chrétienne. Augustin abandonne en quelque sorte le vieux testament aux Manichéens, qui s'inscrivaient en faux contre les trois premiers chapitres de la Genese (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 309).− Il y a trois règnes, reprit l'astrologue (...). Celui de l'Ancien Testament, du Père, le règne de la crainte. − Celui du Nouveau Testament, du Fils, le règne de l'expiation (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 190).P. méton. L'on me montre (...) des pièces uniques comme cet Ancien Testament du IXesiècle, école de Reims, parfaitement neuf ou comme l'Évangile sur vélin (...) du VIIesiècle (Morand, New-York, 1930, p. 135). ♦ Nouveau Testament. Recueil de textes comprenant les quatre Évangiles, les Épîtres, les Actes des Apôtres ainsi que l'Apocalypse et relatant la venue du Sauveur, la Rédemption et la Nouvelle Alliance et constituant avec l'Ancien Testament le fondement de la religion chrétienne. Enfin, le troisième et dernier style des livres saints, est celui du Nouveau-Testament. C'est là que la sublimité des prophètes se change en une tendresse non moins sublime; c'est là que parle l'Amour; c'est là que le Verbe s'est réellement fait chair. (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 542).C'est Luther qui a mis la Bible et l'Évangile entre les mains de tout le monde (...) en apprenant l'hébreu pour lire la Bible, et le grec pour lire le Nouveau Testament, on a cultivé les langues anciennes (Staël, Allemagne, t. 5, 1810, p. 31).P. méton. Il retira quelques feuillets d'un porte-feuille posé sur son lit entre un Nouveau Testament et un livre de prières (Bourget, Sens mort, 1915, p. 188). REM. -testamentaire, élém. de compos.a) Néo-testamentaire, adj.Qui est relatif au Nouveau Testament et à la période qui l'entoure. L'apôtre (...) est d'après sa définition néo-testamentaire, un témoin de la résurrection; témoin d'un événement unique, l'apôtre est irremplaçable (Philos., Relig., 1957, p. 50-8).Tout l'enseignement néo-testamentaire est placé sous le signe du royaume qui vient. La venue de ce royaume implique une décision et un changement radical de l'homme (Univers écon. et soc., 1960, p. 64-16). b) Vétéro-testamentaire, adj.,,Relatif au texte, à la doctrine ou à l'histoire de l'Ancien Testament`` (Foi t. 1 1968). Prononc. et Orth. V. testament1. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xiies. lang. biblique « alliance accordée par Dieu à Israël » (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXIV, 11: As requeranz sun testament [custodientibus testamentum ejus]; LXXIII, 21); ca 1200 le novel testament « la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes scellée par le sang du Christ » (Poème moral, éd. A. Bayot, 1977); cf. ca 1265 (Brunet Latin, Tresor, éd. Fr. J.Carmody, I, XLIII, p. 50, 3: et commença le novel testament [Nostre Sires] et defina le viel); 2. « documents qui attestent ces alliances, l'ancienne et la nouvelle, la Bible » ca 1175 jurer sur le Novel Testament (Benoît de Ste-Maure, Chron. ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 8968); ca 1265 le viel testament (Brunet Latin, op. cit., I, XVIII, p. 31, 3); ca 1514 (Les Fleurs et manieres des temps passez et des faits [...] en l'Ancien testament comme au Nouveau [...] trad. par P. Farget, Cioranescu 16e, no7856). V. testament1. STAT. − Testament1 et 2. Fréq. abs. littér.: 1 387 (Nouveau Testament: 31). Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 735, b) 2 056; xxes.: a) 2 134, b) 1 178. BBG. − Croibier (L.). Faut-il changer le n. des deux Testaments. Foi Lang. 1981, no17/18, pp. 59-65. − Drüppel Afr. Urk. 1984, pp. 110-111. |