| NÉO-RÉALISME, subst. masc. A. − BEAUX-ARTS, CIN., LITT. Tendance moderne qui renouvelle les principes du réalisme. Néo-réalisme italien. Ce danger guette le néo-réalisme du cinéma français qui, par ses sujets troubles, ses recherches morbides, ne fait guère qu'imiter le cinéma de l'Allemagne pré-hitlérienne (R. Vincent, Les Horizons du cinéma in Cahiers de Combat,no5, 1939, p.27 ds Quem. DDL t.4): . Il manque donc aussi à la jeune poésie l'expérience de l'esprit. L'expérience de l'âme ne lui manque pas, même quand elle cache sous les affiches à grand fracas du reportage, de l'actualité, une réalité nouvelle. Néo-réalisme c'est la devise la plus sotte qui ait jamais été inventée. Point d'art sans réalité.
C. Des Périers, trad. de R. Kayser in Bifur, no3,sept. 1929,pp.164-165, ds Quem. DDL t.15. B. − PHILOS. Courant de la philosophie idéaliste contemporaine. Le néo-réalisme est fondé sur une théorie de la connaissance (Ros.-Ioud.1955). Prononc.: [neoʀealism̭]. Étymol. et Hist. 1. 1891 litt. (Vignier, Let., in J. Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 96 ds Quem. DDL t.10); 2. 1923 peint. (Mauclair, Maîtres impressionn., p.203); 3. 1939 cin. (R. Vincent, loc. cit.). Formé de l'élém. néo-*, et de réalisme*. Bbg. Quem. DDL t.15. |