| NÉFLIER, subst. masc. BOT. Genre de plante dicotylédone de la famille des Rosacées, auquel appartiennent différentes espèces d'arbustes sauvages ou cultivés, comme l'aubépine, l'azerolier, le buisson ardent, le néflier du Japon. Le Néflier greffé sur Aubépine a donné maintes fois un hybride de greffe (Plantefol, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.569).Il y a le patio des citronniers, il y a celui des bambous, celui de la verveine, cet autre enfin presque tout entier rempli par un néflier du Japon et trois immenses bananiers (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.54).− En partic. Arbuste donnant des nèfles, dont le bois très dur est employé à divers usages en menuiserie. Synon. région. mélier.Un bâton, un aiguillon de néflier. Il pêchait beaucoup de poisson, mais on affirmait que la branche de mélier était toujours attachée à son bateau −le mélier, c'est le néflier −personne n'avait vu cette branche, mais tout le monde y croyait (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.78).Des fontaines aboutissant, tout au bas de la propriété, à un grand bassin rectangulaire avec, aux quatre coins, des néfliers tordus, sis au milieu d'un quinconce ombragé de mûriers blancs dont les baies étaient douces comme fraises écrasées (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.114): . ... les pendules étaient de bois: aiguilles, cadran, rouages. Il n'y avait point de caisse. On les fichait au mur telles quelles, nues; les poids pendaient à l'air libre. On employait du néflier ou du sorbier. Le bois qui se polit le mieux en durcissant le plus. Le même que pour l'arbre et l'engrenage des anciens moulins à vent...
Pesquidoux, Livre raison, 1932, p.7. Prononc. et Orth.: [nefli(j)e]. Ac. 1694-1740: nefflier; dep. 1762: néflier. Étymol. et Hist. a) Type meslier 1177 mellier (Liv. blanc d'Abbev., fol. 167b ds La Curne); ca 1190 [ms. B. Cangé, fin xiiies.] meillier (Renart, éd. M. Roques, 8145: Baston ot de meillier); ca 1230 [ms. unique, xiiies.] meslier (Wistasse le moine, éd. W. Foerster et J.Trost, 438); 1242 mellier (Cart. de Ponthieu, BN fr. 10112, fol. 22 rods Gdf. Compl.); b) type nesplier ca 1190 [ms. L, début xives.] nesplier (Renart éd. citée, 8145, var.); ca 1256 [ms. A, xiiies.] nespliers (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 54, 19); début xives. nepliers (Gloss. Evreux, 188 ds Roques t.1, p.74); c)type nesflier ca 1190 [mss A et C, xiiies.] (Renart, éd. E. Martin, VI, 871 et var.); 1314 [ms.] nefflier (Chirurgie de H. de Mondeville, éd. A. Bos, 1863). Dér. de nèfle; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 17. |