| NÉCROPHORE, subst. masc. A. − ENTOMOL. Insecte coléoptère, de la famille des Silphidés, qui pond sur des matières en décomposition, en particulier, sur des cadavres de petits animaux qu'il a enterrés. Synon. cour. fossoyeur, porte-morts.J'étais parvenu à faire partager à Suzanne ma passion pour l'entomologie; du moins me suivait-elle dans mes chasses et ne répugnait-elle pas trop à retourner avec moi bouses et charognes à la recherche des nécrophores, des géotrupes et des staphylins (Gide, Si le grain, 1924, p.415).Les Champignons qui répandent une odeur nauséabonde (Phallus) attirent aussi, très souvent, des espèces coprophages et des Nécrophores (Zool., 1963, t.2, p.699 [Encyclop. de la Pléiade]).V. aussi carabe ex. B. − P.plaisant. Croque-mort. [Anatole] avait une pente vers l'embaumeur, le croque-mort, le nécrophore (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p.376).Séchant fébrilement ses larmes, elle commença aussitôt son travail de nécrophore. Elle ne se pardonnait pas d'être arrivée trop tard. Les toilettes funéraires faisaient partie de ses bons offices (Druon, Gdes fam., t.1, 1948, p.53). Prononc. et Orth.: [nekʀ
ɔfɔ:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1622 L'Ombre de Nécrophore (Titre d'un ouvrage de J. de Lampérière, Rouen, v. DLF 17e)] 1. 1790 nicrophore entomol. (G.-A. Olivier, Entomologie, 2, no10, 1 d'apr. FEW t.7, p.91b); 1802 nécrophore (Ch.-A. Walckenaer, Hist. abrégée des insectes des environs de Paris, 1, 101, ibid.); 2. 1867 «employé des pompes funèbres» (Goncourt, loc. cit.). Empr. au lat. sc. nicrophorus, entomol. (1775, Fabricius, Systema entomologiae, p.71), gr ν
ε
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ς «qui transporte les morts pour la sépulture». Fréq. abs. littér.: 12. |