| ![]() ![]() ![]() ![]() MÉLANCOLIEUX, -EUSE, adj. Synon. vx ou littér. de mélancolique.A. − [En parlant d'une pers. ou d'un attribut de la pers., de son caractère] D'humeur chagrine. Tempérament mélancolieux. Indifférent et mélancolieux, cet Italien francisé [Retz] se trouva sur le pavé lorsque Louis XIV eut jeté les baladins à la porte (Chateaubr.,Rancé,1844, p. 128).Moi, je ne ressemble pas à Braguibus, lequel est mélancolieux à la mort: je trouve le cabri bon, le vin excellent (...) et je ris comme un coffre (Fabre,Barnabé,1875, p. 331). B. − [P. méton., en parlant d'une chose] Empreint de mélancolie ou de tristesse, ou qui incite à la mélancolie. Je reçois une lettre mélancolieuse de la Princesse, qui me demande si je ne suis plus de ses amis (Goncourt,Journal,1891, p. 94): . ... comme le grand vaisseau de la cathédrale et l'immobile prière de ses deux tours (...) l'aggravaient encore, cette impression de tristesse ambiante et de mélancolieuses songeries!
Lorrain,Sens et souv.,1895, p. 271. Prononc. et Orth.: [melɑ
̃kɔljø], fém. [-ø:z]. Vieilli: mélancholieuse (Flaub., Corresp., 1874, p. 179; Willy, Bains de sons, 1893, p. 273). Étymol. et Hist. 1. Ca 1209 «qui a trop de bile noire» (Guiot de Provins, Bible, éd. J. Orr, 2569) − xvies., v. Hug.; 2. 1268 «mélancolique, triste, maussade» (Claris et Laris, 18466 ds T.-L.) − xvies., v. Hug., répertorié comme ,,vieux mot`` ds Trév. 1752 et 1771 et Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, empl. à nouv. au xixes. 1844 (Chateaubr., supra). Dér. de mélancolie*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér.: 10. |