| MYTHO-, élém. formant I. − Élém. tiré du gr. μ
υ
̃
θ
ο
ς «fable», entrant dans la constr. de mots à caractère sc.: mythocrate , subst. masc., néol. Qui désigne le chef, le monarque des temps fabuleux. (Dict. xixeet xxes.). mythophobie , subst. fém.,,Crainte morbide des contes et des légendes`` (Méd. Biol. t. 2 1971). mythoplastie, , mythoplasticité , subst. fém.,pathol. ,,Tendance pathologique à réaliser sous forme de troubles corporels des phénomènes imaginaires`` (Piéron 1973). mythoplastique , adj.,pathol. Qui tient de la mythoplastie. Une suggestibilité particulière à la puissance des images, une tendance mythoplastique à leur réalisation motrice (complaisance psychosomatique), un certain infantilisme affectif et psychomoteur, favorisent chez l'hystérique une fuite de la réalité dans le refuge d'une maladie psychosomatique qui tend à s'incarner en symptômes d'organes jusqu'à réaliser le type morbide de l'hystérie de conversion (Delay,Psychol. méd.,1953, p.148). II. − Élém. représentant le subst. mythe, entrant dans la constr. de composés adj.: mytho-hermétique. Qui associe le mythe à l'hermétisme. Mais l'imagination fertile des alchimistes s'est donné surtout libre carrière dans le domaine des allégories et des symboles, et ceci à un point tel que Dom Pernety dut établir, au XVIIIesiècle, pour les recenser et en expliquer le sens et l'origine, un dictionnaire mytho-hermétique en deux volumes (Caron-Hutin,Alchimistes,1959, p.138). mytho-poétique. Qui trouve dans les mythes sa richesse poétique. Alors que la mythologie des temps védiques formait un tout avec leur liturgie, le démantèlement du cérémonial majeur a laissé passer l'imagination mytho-poétique de l'hindouisme au service de la spéculation théologique et métaphysique (Philos., Relig., 1957, p.52-12). Prononc.: [mito], en syll. inaccentuée [-ɔ-]. |