| * Dans l'article "MYOPIE,, subst. fém." MYOPIE, subst. fém. A. − [Correspond à myope A] Anomalie de la vision due à un défaut de convergence des rayons lumineux et dans laquelle l'image d'un objet éloigné se forme en avant de la rétine. La structure primitive de l'œil peut présenter différens vices. Cet organe est souvent affecté de myopie; il peut être presbyte (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.436).Elle souffrait (...) d'une grande myopie, se refusait à porter des lunettes et semblait toujours éblouie, effarouchée par la lumière (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p.81). − P. méton. Cas de myopie. On a découvert dans les rangs de ces sociétés (...) cinq cents surdités, quinze cents myopies, deux cents paralysies (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.274).Regard myope. Debout contre la vitre, sa myopie collée aux pages [de son manuscrit], se trompant à cause des ratures, l'œil injecté, la mousse aux lèvres, Pygamon lisait toujours (Cocteau, Potomak, 1919, p.226). B. − Au fig. [Correspond à myope B] Manque de perspicacité; courte vue. Chose bizarre à dire, mais qu'il faut constater, avec leurs habitudes de myopie politique, la résistance populaire armée, même au nom de la loi, leur semblait sédition [aux membres de la droite] (Hugo, Hist. crime, 1877, p.88).Placé devant un problème si éloigné de son optique habituelle, et où l'inconnu l'emportait sur les données, Orsenna réagissait avec la myopie entêtée de l'extrême décrépitude (Gracq, Syrtes, 1951, p.318).Il appartenait à ces pauvres et braves gars qui n'y voient pas plus loin que le bout de leur nez et que cette myopie rassure (La Varende, Cadoudal, 1952, p.292). REM. Myopicide, subst. masc.,hapax, plais. Médicament qui guérit la myopie. Figurez-vous qu'à vingt-huit ans j'ai découvert un médicament qui guérissait radicalement la myopie: quelques gouttes dans l'œil et plus besoin de lunettes. Je peux même vous dire avec quoi je fabriquais ce myopicide: avec de la fève de Malabar (Queneau, Loin Rueil, 1944, p.124). Prononc. et Orth.: [mjɔpi], [mjopi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. [1650 (Pierre-Daniel Huet d'apr. Tolmer ds Fr. mod. t.14, p.289)]; 1721 (Trév.). Dér. de myope*; suff. -ie* ou empr. au gr. μ
υ
ω
π
ι
́
α «courte vue», lui-même dér. de μ
υ
́
ω
ψ, v. myope. Fréq. abs. littér.: 75. |