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MUTER2, verbe
I. − Emploi trans.
A. − Qqn mute qqc.
1. Changer, transformer. Jusqu'à la fin de ses jours cette citation est restée ainsi, variée, non seulement fausse, mais maquillée, mutée, jusque dans les éditions les plus définitives (Péguy,V.-M., comte Hugo,1910, p.715).Or, ce qu'il y a à «muter» est énorme, et cette vaste marge entre passé et présent, c'est là précisément notre domaine, notre champ de fouille et d'action (L. Febvre, Combats pour hist.,Entre Benda et Seignobos, 1933, p.84).On se rappelle que le peyotl mexicain mute et transforme les sensations auditives en sensations colorées (L. Daudet, Universaux,1935, p.269).
2. Vieilli, seulement au part. passé en emploi adj. Qui a changé de propriétaire. Domaine muté. ,,Dépense des mutations cadastrales; par suite de l'accroissement du nombre des parcelles mutées, le crédit inscrit au budget de 1874 se trouve insuffisant pour le payement intégral des frais de mutations cadastrales`` (Lettre commune lith. des contrib. directes, de janvier 1874 ds Littré Suppl.1877).
B. − Qqn mute qqn.Changer d'affectation, de poste (avec ou sans changement de lieu, de résidence). Muter d'office; muter un employé, un fonctionnaire. Et dire que cette pauvre Josette est à Cambronne! Vous ne connaîtriez pas par hasard quelqu'un qui pourrait la faire muter? (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.388).Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un brave tirailleur sénégalais demanda à son capitaine de le muter sur un autre front (Jeux et sports,1967, p.782):
1. L'agent muté retrouve normalement une place dans le service public (avec parfois, en compensation, l'octroi d'une position matériellement plus favorable). Meynaud,Groupes pression Fr.,1958, p.153.
II. − Emploi intrans., BIOL. Être le siège d'une mutation (v. ce mot B). Il semble (...) que, dans les tissus en pleine activité, les gènes soient plus enclins à muter que dans les tissus en état de vie ralentie (Cuénot, J. Rostand,Introd. génét.,1936, p.60):
2. ... les nouvelles variétés fruitières sont obtenues: soit par mutations naturelles: dans ce cas, l'apparition de caractères nouveaux est limitée car, fréquemment, un seul caractère de la variété originelle mute (par exemple: la couleur de l'épiderme du fruit). Boulay,Arboric. et prod. fruit.,1961, p.45.
Prononc.: [myte], (il) mute [myt]. Étymol. et Hist. 1. 1481 «vendre» (Journal de Jehan Aubrion, éd. L. Larchey, Metz, 1857, p.118); 1498 «changer» (O. de St-Gelais, Livre des vices et des vertus, d'apr. H. J. Molinier, O. de St Gelais, 180 ds Fonds Barbier), attest. isolées; 1874 parcelles mutées «(parcelles) qui ont subi un changement de propriétaire» (Lettre commune lith. des contrib. directes, loc. cit.); 1910 mutée «changée, altérée» (Péguy, loc. cit.); 2. 1921 «soumettre à un changement d'affectation (le titulaire d'une fonction, d'un emploi)» (Genevoix, Boue, p.205); 3. 1909 biol. (De Vries, Espèces et variétés, trad. fr. de L. Blarinhem, Paris, Alcan, p.297 ds Quem. DDL t.25). Empr. au lat. mutare «changer, modifier, échanger (v. muer)», d'apr. les sens mod. de mutation* pour 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 12.